La Maison Saint-Valentin, une immense boutique d’antiquités qui fait partie du paysage de la petite municipalité de Saint-Valentin depuis plus de 40 ans, ferme ses portes. Ce n’est pas faute de passion pour le métier, une passion qui anime toujours son propriétaire, Gilbert Provençal, mais plutôt en raison d’ennuis de santé qui l’affectent. Un grand encan public aura lieu les 1er et 2 juin, à l’Érablière Saint-Valentin, lors duquel toutes les antiquités de la boutique seront mises en vente.
Gilbert Provençal n’a que 45 ans, mais il œuvre dans le domaine des antiquités et de la restauration de meubles anciens depuis 26 ans. N’eût été sa condition physique, il aurait souhaité poursuivre dans ce domaine pendant encore de nombreuses années.
M. Provençal doit composer avec les séquelles d’un accident qui l’a laissé partiellement paralysé, en 2010. Il a aussi développé une allergie sévère à la poussière et aux produits de finition qu’il utilise pour restaurer les meubles.
« J’aurais pu tenir le fort pendant des décennies encore, dit-il. Je voulais que mon petit garçon prenne la relève. Malheureusement, je n’ai pas pu me rendre là. Les médecins me conseillent fortement de réduire mes activités. »
Terminer en beauté
Depuis qu’il a pris la décision de fermer sa boutique, son objectif est de clore ce long chapitre de sa vie en beauté, en allant à la rencontre des gens lors de l’encan qu’il organise, où tous les articles de sa boutique seront mis en vente.
« Mon but est maintenant de ralentir mes activités, de prendre soin de ma santé et de voir dans quoi je vais me réorienter, confie M. Provençal. Les meubles ont toujours été ma plus grande passion. Ils sont encore entre nos mains après 200 ans. Ça m’a toujours fasciné. »
Il va prendre un temps de repos pour réfléchir à la suite des choses. « Je vais me trouver un métier moins difficile physiquement. Depuis que je suis propriétaire de la boutique, en 2015, j’ai parcouru environ un million de kilomètres en voiture pour aller chercher des meubles aux quatre coins du Québec. Je suis passé à travers quatre véhicules », poursuit-il.
« Ma mission a toujours été de sauver notre patrimoine. C’est nos racines, notre identité », renchérit Gilbert Provençal.
Un grand encan public
Tout le contenu de la Maison Saint-Valentin sera mis en vente lors d’un encan qui se tiendra les 1er et 2 juin, à l’Érablière Saint-Valentin, située au 283, chemin de la 3e Ligne. Les portes ouvriront dès 9 heures et l’encan commencera à 10 heures.
Au total, ce sont plus de 5000 articles et lots qui seront vendus. Parmi ceux-ci, on compte des enseignes publicitaires, des armoires québécoises en pin, de vieux coffres, de la vaisselle, de l’argenterie, des articles en laiton, des tableaux de peintres québécois, des bronzes, des Comic Books, des jouets, des livres anciens, des articles du domaine religieux, des appelants du Québec, des ensembles de salles à manger, des vitraux, des lampes, des commodes et plus encore.
Cet événement sera dirigé par l’encanteur Maurice Rainville. De plus, un épisode de l’émission de télévision La Fièvre des encans, diffusée sur la chaîne Historia, sera tourné sur place le 1er juin. Plus de 1000 per- sonnes sont attendues au cours de la fin de semaine.
« Il n’y aura pas de prix de réserve ni de frais d’encan, précise M. Provençal. Il y aura 350 chaises sur place. Ce sera un événement convivial. »
Remerciements
« Je suis chanceux parce qu’au cours de ma carrière, j’ai développé une clientèle de grande qualité. Je veux remercier mes clients pour la confiance qu’ils m’ont témoignée pendant toutes années, conclut M. Provençal. Ce sont des gens de cœur. C’est difficile de partir parce que plusieurs d’entre eux sont devenus des amis proches. J’ai été très présent pour eux, mais là, il faut que je pense plus à moi. J’ai un petit garçon de deux ans et demi. C’est ce qui est le plus important. »