La sécurité autour d’une école questionnée par des parents

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Par Stéphanie MacFarlane
La sécurité autour d’une école questionnée par des parents
Yannick Laberge décrie la sécurité autour de l’établissement depuis septembre. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Une enfant de 6 ans a été frappée par un autobus scolaire à l’entrée de la cour de l’école Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, le 29 novembre. Depuis, des parents dénoncent la dangerosité du secteur et l’inaction de la direction de l’établissement situé dans le Vieux-Saint-Jean.

Les circonstances de l’accident demeurent nébuleuses, mais il semble que la fillette ait été accrochée par le côté de l’autobus scolaire. L’impact aurait fait chuter l’enfant qui se serait ensuite retrouvée sous le véhicule, sans être écrasée.

Mélanie Mélo circulait sur la rue Mercier vers 7 h 45 vendredi lorsqu’elle a aperçu la petite fille. « Elle se trouvait sous la partie arrière de l’autobus, en plein milieu. Elle se trouvait dans l’allée où les autobus scolaires transitent entre les deux écoles à quelques pas du trottoir », relate Mme Mélo. Aussitôt, elle a tenté d’aider et de rassurer la fillette. « Elle était capable de nous parler. Je lui ai demandé si elle était capable de se rouler pour sortir de sous l’autobus. Elle a roulé un peu et a dit qu’elle avait mal aux jambes. Elle pleurait », raconte la bonne samaritaine.

Entretemps, le chauffeur de l’autobus a communiqué avec les services d’urgence. Il a ensuite déplacé son véhicule pour sécuriser la petite.

État de santé

La fillette a été transportée à l’Hôpital du Haut-Richelieu, avant d’être transférée en fin de matinée dans un hôpital de Montréal. À un certain moment, elle se trouvait dans un état critique avant que son état se stabilise. Elle souffre de blessures graves au bas du corps, mais sa vie n’est plus en danger.

Le sergent Jérémie Levesque, porte-parole du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu, mentionne qu’il est trop tôt pour établir les circonstances de l’accident. Des caméras de surveillance doivent être visionnées par les policiers. Ceux-ci doivent aussi rencontrer à nouveau certains témoins et interroger la fillette.

Sécurité

Yannick Laberge, père d’une élève de maternelle de cette école, décrie la sécurité autour de l’établissement depuis septembre. Il a communiqué par courriel à quelques reprises avec les dirigeants.

Il trouve inconcevable que la direction dirige les enfants et les parents vers la rue Mercier où les stationnements sur rue ne sont pas permis du côté de l’école alors qu’un débarcadère sur rue a été aménagé par la Ville sur la rue Laurier. Outre les surveillantes dans la cour d’école, il souligne qu’aucun adulte ne guette habituellement ni les autobus ni les déplacements des élèves.

Or, vendredi après-midi, des surveillants avaient été ajoutés. Ils y étaient aussi lundi, poursuit Irène Arseneault, la grand-mère de deux fillettes qui fréquentent l’école. Cette dernière n’a pas été étonnée qu’un triste événement survienne. « Ce coin est dangereux », dit-elle. D’autres parents dont les enfants fréquentent l’école soulèvent le non-respect de l’interdiction de se stationner sur la rue Mercier.

Pas de plainte

Cette zone scolaire n’est pas plus problématique que les autres, note le sergent Levesque. « On n’a pas eu de plainte par rapport à cet endroit. Chaque zone scolaire engendre son lot de problématiques au niveau de la circulation », ajoute le policier. Il fait mention du « syndrome de la porte », c’est-à-dire la tendance des parents à vouloir débarquer leur enfant le plus près de la porte, en faisant fi de la signalisation.

La demande du Canada Français adressée à la Commission scolaire des Hautes-Rivières était demeurée sans réponse mercredi, au moment d’aller sous presse pour notre version papier.

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