Pour la première fois, le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu accueille des étudiants au programme Techniques de physiothérapie. Grâce à un investissement d’environ 400 000$ de la part du gouvernement québécois, le Cégep a pu se doter d’un nouvel équipement et rénover des classes pour ouvrir son nouveau programme.
« Ça faisait plusieurs années qu’on demandait la technique de physiothérapie puisqu’il n’y en a pas en Montérégie. On est le seul collège à l’offrir », rapporte Éric Brunelle, directeur adjoint des études au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu.
Il affirme que le besoin de techniciens en réadaptation dans la région avait été identifié. Certains milieux seraient d’ailleurs déjà prêts à accueillir des stagiaires.
À la suite d’un appel d’offres du gouvernement, le Cégep a manifesté son intérêt pour le programme de physiothérapie en collaboration avec les autres cégeps de la Montérégie. Le ministère offrait une possibilité de 100 places. Le Cégep de Saint-Jean recevra 60 étudiants et le Cégep de Valleyfield en recevra 40.
« Le milieu attendait énormément cette technique-là et nous aussi. Ça vient bonifier notre offre de cours en santé […] ça va pouvoir s’introduire dans notre concept de clinique de santé globale », mentionne-t-il.
Ressources
L’ouverture du programme a nécessité l’embauche de trois enseignantes. Caroline Lavoie, enseignante et coordonnatrice du programme, est l’une d’entre elles. Elle assure que tout est en place pour que la première année se passe bien.
« C’est la première année, donc on est en ajustement, mais en général on a tout ce qu’il nous faut et on pense déjà à ce qu’il faut acheter pour les prochaines sessions », explique-t-elle.
Les enseignantes peuvent aussi compter sur la présence d’une technicienne en travaux pratiques qui s’occupe de faire des recherches pour l’achat des équipements et d’accompagner les étudiants et les enseignants tout au long de l’année.
L’embauche d’un quatrième enseignant est prévue pour l’an prochain.
Contenu du programme
La technique s’échelonne sur une période de trois ans. « C’est un programme quand même chargé », note Mme Lavoie. La première année comprend des cours de base tels que la biologie et des cours d’introduction à la profession.
Dans la deuxième année, les étudiants apprendront les habiletés cliniques et l’utilisation des différents appareils d’électrothérapie. Des cours de psychologie sont aussi prévus afin de permettre aux futurs professionnels de bien interagir avec les clients, notamment ceux qui ont certaines pathologies.
La dernière année servira à aborder la notion de rééducation en lien avec des problèmes spécifiques suite à un diagnostic. Ce parcours est ponctué de cours faisant partie de la formation générale ainsi que des stages. Plusieurs heures en laboratoire sont prévues.
Mme Lavoie note qu’en plus de pouvoir aller directement sur le marché du travail en tant que technologue de physiothérapie, le programme permet de poursuivre des études dans plusieurs programmes à l’université.
« On en a plusieurs qui vont en kinésiologie après aussi […] Il y en a qui vont faire le bac-maîtrise en physiothérapie. Il y en a qui vont en ergothérapie, donc c’est varié, mais ce sont les trois principaux programmes où ils pourraient continuer », rapporte-t-elle.