Première compagnie dédiée à la vente de pièces industrielles à s’implanter dans le Haut-Richelieu, St-Jean Bearing, située sur la route 104 dans le secteur Iberville, a célébré ses 45 ans le 7 mars.
St-Jean Bearing a été cofondée par Jean Beaulieu et André Caisse. Le fils de ce dernier, Robert Caisse, dirige maintenant l’entreprise. André Caisse et Jean Beaulieu se sont connus à Montréal. « Il voulait se partir une compagnie. Il se cherchait un partenaire », explique simplement Jean Beaulieu qui œuvre encore dans l’entreprise.
Les deux hommes ont choisi de s’établir dans le Haut-Richelieu parce qu’il n’y avait pas de distributeur de pièces industrielles. « On était les premiers ici », ajoute M. Beaulieu.
St-Jean Bearing a débuté ses activités en 1974 dans un modeste local d’environ 450 pieds carrés situé sur la rue Mercier, à Saint-Jean-sur-Richelieu. « Je suis fier de dire qu’on a été les pionniers dans les pièces industrielles dans la région », poursuit Robert Caisse, président de St-Jean Bearing.
Agrandissement
L’entreprise a quitté la rue Mercier en 1979 pour s’établir dans un nouveau local fraîchement construit sur la route 133, où se trouve maintenant le Tim Horton. St-Jean Bearing y est restée quelques années avant de se porter acquéreur de l’actuel édifice, situé au 48, route 104 à Saint-Jean-sur-Richelieu.
L’entreprise a également opéré à deux adresses différentes durant deux ans. « En 1985, on a ouvert une succursale sur la rue des Carrières et on l’a fermée en 1987 », ajoute M. Caisse.
En 2009, des travaux d’agrandissement ont été réalisés à l’actuel bâtiment, si bien que sa superficie a doublé. « On a ajouté 1250 pieds carrés pour en avoir 2500 », précise M. Caisse. Cela a permis d’augmenter l’inventaire d’environ 30 %.
Robert Caisse souligne que son entreprise ne peut plus prendre d’expansion sur son terrain actuel et qu’il n’a pas l’intention d’aller dans cette direction, par exemple, en acquérant un autre lot. « Je veux conserver le rythme de croisière », dit-il.
Vocation
La vocation de St-Jean Bearing a légèrement changé avec les années. « Le côté industriel a perdu de la force », souligne Robert Caisse, en faisant référence à la fermeture de nombreuses usines à Saint-Jean-sur-Richelieu dans les dernières décennies.
L’entreprise détient toutefois encore des clients dans ce domaine, en plus de servir le particulier et les agriculteurs. Ce secteur a d’ailleurs pris une place de choix chez St-Jean Bearing. « On a trois générations de clients chez les cultivateurs, le grand-père, le père et le fils. C’est un plus », lance Robert Caisse.
Diverses pièces sont disponibles, dont des courroies, des bearings , des lubrifiants, ainsi que des gants, des guenilles et certains outils. « On varie l’inventaire, on l’élargit tout en restant autour du roulement à billes », précise le propriétaire. L’entrepôt compte entre 6000 et 8000 pièces différentes.
L’entreprise dessert des clients jusqu’à Terrebonne et son livreur effectue ses livraisons à bord d’une petite automobile rose, arborant les couleurs de la compagnie. « Elle est très économique. On a opté pour cette voiture pour essayer de sensibiliser les gens à l’environnement », souligne M. Caisse.
Relève
Quatre personnes, tous des hommes, travaillent chez St-Jean Bearing. À eux, s’ajoute un livreur. « Il y a eu trois femmes qui ont travaillé dans les pièces. On est bien contents », ajoute M. Caisse.
Ce dernier a 36 ans d’expérience dans son domaine. « J’ai commencé à travailler ici les fins de semaine quand j’étais à l’école. Mon père m’a tout montré. Je suis allé sur la route chercher les pièces, je suis allé voir les clients comme représentant, j’ai fait la comptabilité, j’ai été commis au comptoir. C’est la richesse que mon père m’a laissée et je souhaite transmettre la même vision », souligne M. Caisse.
Son père, décédé en 2011 à l’âge de 74 ans, était très impliqué dans le milieu des affaires. André Caisse a notamment présidé la Chambre de commerce du Haut-Richelieu en 1986, en plus d’avoir été gouverneur de l’organisme. « Quand j’ai pris la relève de l’entreprise, il est devenu semi-retraité », indique Robert Caisse.
Sa fille, âgée de 19 ans, ne semble pas intéressée, à ce moment-ci, de prendre la relève de l’entreprise. « L’avenir le dira », mentionne simplement M. Caisse.