Des poubelles facilement accessibles sont un bon moyen d’attirer des animaux sauvages, notamment des coyotes. La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu invite ses citoyens à restreindre l’accès à ce genre de garde-manger pour les animaux.
Rappelons que dans un reportage publié l’an dernier, Le Canada Français rapportait le signalement de coyotes aux limites de la zone urbaine de Saint-Jean, notamment dans le voisinage de l’aéroport. Tant chez les agents de conservation de la Faune que chez les représentants des organismes environnementaux, on n’était nullement surpris de cette situation.
Le phénomène n’est pas unique à Saint-Jean-sur-Richelieu. En fait, il semble que le problème soit pire sur l’île de Montréal. La situation est principalement attribuable à l’expansion des zones urbaines, selon ce qu’avait déclaré l’an dernier un officier du Service de conservation de la faune.
Dans un communiqué, la Ville de Saint-Jean indique que des coyotes ont été aperçus récemment aux abords de terrains boisés. Elle ne précise cependant pas les endroits. Elle note que les interactions entre humains et coyotes sont de plus en plus fréquentes dans les villes. En outre, plusieurs citoyens nourrissent les animaux de façon intentionnelle ou non en laissant leurs poubelles facilement accessibles.
Précautions
En somme, le problème est le même qu’avec les corneilles et les autres animaux sauvages comme les moufettes et les ratons-laveurs. Pour les animaux sauvages, les poubelles sont souvent un garde-manger attirant. Pour éviter de se retrouver avec ces nouveaux voisins, la Ville suggère diverses précautions à prendre.
Les ordures doivent être déposées dans des contenants sécuritaires munis d’un couvercle hermétique. Les adeptes du compostage domestique doivent opter pour des bacs étanches. Il est préférable de clôturer son potager ou mieux encore, de cultiver ses légumes dans une serre. En outre, un terrain clôturé est moins accessible aux animaux.
Il vaut mieux bloquer l’accès aux espaces vides sous la véranda, la terrasse et la remise. Il est également prudent de ne pas laisser ses animaux de compagnie à l’extérieur sans surveillance.et d’apprendre aux enfants à respecter la faune et à garder leurs distances avec les animaux sauvages.
Face à un coyote
La Ville donne aussi quelques conseils au cas où on se retrouverait face à un coyote. Pour un, il ne faut ni l’approcher, ni essayer de le toucher, de lui donner de la nourriture ou de tenter de l’apprivoiser. Ensuite, on ne doit pas lui tourner le dos et fuir en courant. En fait, il faut se faire aussi grand que possible en agitant les bras, en faisant beaucoup de bruit, en criant et en jetant des objets dans sa direction. Enfin, on ne doit pas laisser son chien l’attaquer pour éviter des blessures aux deux bêtes.
La Ville rappelle que la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune interdit de tuer ou de capturer un animal sauvage sans avoir tenté de le faire fuir ou de l’empêcher de causer des dégâts à sa propriété. La municipalité souligne également qu’elle ne s’occupe pas de la capture des animaux sauvages.
Il est possible d’obtenir plus de renseignements en consultant le site de ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (mffp.gouv.qc.ca) ou en appelant à ses bureaux locaux, au 450-349-4194. On peut aussi visiter le site de la SPCA Roussillon, à www.refugeamr.com , ou appeler l’organisme, au 450-638-9698. Pour signaler un animal sauvage malade, blessé ou mort, il faut appeler au 1-877-346-6763.