Près de 100 nouveaux commerces ont ouvert leurs portes sur le territoire de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2018, une hausse de 36 % par rapport à l’année précédente, selon le bilan commercial publié par la Division du développement commercial et service aux entreprises (DCSE) de la Ville. Mais si 2018 a été prolifique en termes de nouvelles implantations commerciales, 2019 s’annonce plus tranquille.
« L’an passé, on ressentait une belle effervescence. Il y avait beaucoup d’intérêt et on avait beaucoup de questions par rapport au démarrage de commerce. Ça s’est représenté dans les résultats. Cette année, c’est beaucoup plus tranquille en termes de demandes d’information et d’ouverture », remarque Sophie Latour, la chef de la Division DCSE.
Elle croit que la pénurie de main-d’œuvre et la faiblesse du taux de chômage figurent parmi les causes de ce ralentissement. « Il y a moins de personnes qui démarrent une entreprise quand le marché de l’emploi va bien. Il faut vraiment que la personne ait la fibre entrepreneuriale développée pour vouloir démarrer son commerce quand elle est constamment sollicitée pour un emploi », dit Mme Latour en ajoutant que par rapport à l’an passé, les problématiques de la rareté de main-d’œuvre ont augmenté.
Résultats
En 2018, 98 nouveaux commerces ont ouvert leurs portes, tandis que 69 ont fermé les leurs. Le secteur commercial johannais termine ainsi l’année avec un gain net de 29 nouveaux commerces. De plus, 47 commerces ont changé d’adresse l’an passé.
Parmi les ouvertures, notons celle de Tite Frette Bières & compagnie sur la Place du marché, le Cochon vert dans le Vieux-Saint-Jean et de la Société québécoise du cannabis (SQDC) au Faubourg Saint-Jean. Quant aux fermetures, celle du magasin Sears, qui a définitivement cessé ses activités en janvier 2018, entre dans le présent bilan.
Le Vieux-Saint-Jean, le boulevard du Séminaire (au nord de l’autoroute 35) et le boulevard du Séminaire (au sud de l’autoroute 35) sont les trois secteurs commerciaux les plus populaires pour les nouvelles implantations commerciales.
Le nombre d’emplois dans le commerce de détail, dans une entreprise de services ou un bureau de professionnels à Saint-Jean est en baisse de 4,6 % pour se chiffrer à 14 849. À lui seul, le magasin Sears offrait du travail à 70 personnes.
Investissements
Les investissements, qui se chiffrent à 13 M$, sont en baisse d’environ 50 %. Sophie Latour nuance cette variable. « Ça dépend du moment de l’année où les projets arrivent. Ces données sont en fonction des valeurs du permis de construction. En 2017, le cinéma Guzzo avait eu son permis juste avant la fin de l’année et il est actuellement en construction », explique-t-elle.
Mme Latour mentionne toutefois qu’aucune grande construction n’a vu le jour en 2018 à Saint-Jean-sur-Richelieu. Le développement du Faubourg Saint-Jean, à proximité du cinéma Guzzo, favorisera toutefois cette donnée en 2019 puisqu’actuellement, outre le complexe cinématographique, quatre autres bâtiments, qui accueilleront tous des restaurants, ont entamé leur construction dans les derniers mois.
Sophie Latour souligne qu’il y a « d’autres belles ouvertures à venir » et ajoute que la DCSE est plus visible, en participant notamment à des événements. « On est peut-être passés sous le radar avant. Même si on est la 11e ville au Québec, les gens ne pensaient pas à Saint-Jean comme une grande ville. On est plus présents. Je crois que c’est bon pour la notoriété et ça va permettre une offre diversifiée à la population et à celle des environs parce qu’il ne faut pas oublier que Saint-Jean est un pôle régional », conclut-elle.
Juste des commerces de détail… Aucune entreprise valorisante avec de bons salaires…