Six employés du Groupe Cambli, un fabricant de véhicules blindés à Saint-Jean-sur-Richelieu, ont complété leur équivalence de secondaire 5 dans le cadre d’un programme réalisé conjointement avec la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR).
Ces étudiants-travailleurs faisaient partie de la première cohorte de Cambli. De février à juin dernier, à raison de 2,5 heures par semaine, ils ont suivi leur formation de soir en compagnie de l’enseignant Michel Ashby.
«On a déterminé avec les employés un horaire qui leur convenait, conjointement avec l’enseignant. C’était deux fois par semaine. C’est quand même un accomplissement pour les employés parce qu’ils faisaient autant leur journée de travail que le petit surplus d’heures pour leurs études. Les employés ont vraiment été dédiés à ça», souligne Victoria Lamarre, conseillère aux ressources humaines chez Cambli.
Les six étudiants suivaient leurs cours dans un local fourni par l’entreprise. Cette dernière fournissait également tout l’équipement électronique requis, dont un projecteur. «L’enseignant arrivait avec ses documents et il donnait son cours chez Cambli», poursuit Mme Lamarre.
Formation
Le premier 35 heures de formation consistait à un rafraîchissement des notions de français et de mathématique, explique Victoria Lamarre.
Les 40 heures suivantes étaient une préparation aux tests d’équivalence de niveau de secondaire (TENS). Il s’agit d’une évaluation composée de sept tests d’équivalence de niveau de scolarité, soit français grammaire, français compréhension de lecture, mathématique, anglais, sciences économiques, sciences humaines et sciences de la nature.
Cette équivalence, qui n’est pas à proprement dit un diplôme d’études secondaires, rend admissible à la formation professionnelle (DEP) et à certaines attestations d’études collégiales (AEC).
Des six employés inscrits au départ, les six ont obtenu leur équivalence après avoir réussi les examens à La Relance. Il s’agit de Félix Boudreau, Marc-André Frégeau Lecomte, Cédric Laurencelle Fortin, Olivier Laperle, Valérie Mercier et Marc O’Alloran.
Innovant
Ce programme a été financé par Cambli et Emploi-Québec. Les travailleurs participants étaient d’ailleurs payés durant leurs cours. Cambli voyait en cette formation présentée par la CSDHR une opportunité d’offrir à ses employés un programme innovant. «C’est aussi une façon de se démarquer en période de pénurie de main-d’œuvre, souligne Victoria Lamarre. Quand la Commission scolaire nous a présenté ce programme, on a embarqué tout de suite en voyant l’opportunité qu’on offrait à nos employés. Je pense que c’est gagnant-gagnant.»
Cambli a choisi d’offrir cette occasion pour le développement personnel de ses employés. «Je pense que c’est un outil pour leur avenir. Et pour certains, c’est une satisfaction personnelle d’accomplir ça. On est extrêmement fiers d’eux», enchaîne Mme Lamarre.
Cambli aimerait retenter l’expérience en lançant un deuxième groupe. «On a que du positif de la part des employés qui y ont participé. C’est un programme qu’ils nous recommandent. C’est certain que si on a des employés qui lèvent la main pour y prendre part, on n’hésiterait pas à remettre sur pied une autre cohorte», conclut-elle.