Le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu a signé une entente avec la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu afin de permettre aux étudiants d’utiliser le boisé du secteur Fortier-Colibri à des fins éducatives. Cet espace, qui fait partie des boisés protégés de la ville, sera accessible tout au long de l’année à tous les professeurs et étudiants pour des cours spécifiques.
Le boisé, choisi conjointement par le Cégep et la Ville, se situe à Saint-Jean-sur-Richelieu, entre la rue des Colibris et la rue Mailloux, à l’intersection de l’avenue du Parc. Il est accessible par transport en commun à partir du Cégep en prenant la ligne orange. Également, plusieurs stationnements sont disponibles à l’entrée du boisé pour faciliter l’accès à la population étudiante lors des activités.
« La Ville était très ouverte depuis le début à travailler avec nous. On a établi un échéancier d’un an pour pouvoir identifier le boisé qui s’adapterait le mieux à nos besoins », note Nathalie Guibord, conseillère pédagogique en environnement et développement durable au Cégep.
Les besoins
L’enseignant en biologie Jean-Charles Lafleur a été le porteur du projet qui a ciblé les besoins des étudiants. Lui, Mme Guibord et certains membres de la direction d’études du cégep ont fait la demande à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu à l’automne 2023 pour utiliser un boisé à des fins éducatives.
Depuis quelques années, M. Lafleur amène ses étudiants en forêt dans le cadre d’un des cours à option du programme de sciences de la nature. Les dernières années, il demandait la permission afin de se rendre dans un boisé privé pour que deux groupes d’étudiants puissent s’y rendent pendant quelques semaines.
Toutefois, les besoins pour l’enseignant ont évolué dans la dernière année. « Le cours sera obligatoire à partir de l’automne 2025. Je voyais difficilement pouvoir amener sept ou huit groupes par semaine. J’ai eu l’idée de faire une demande à la Ville pour avoir un endroit encadré et sécuritaire pour nos étudiants. Avec les nouvelles conditions, il sera plus facile de les amener », estime M. Lafleur.
Apprentissages
L’enseignant amène ses étudiants pour faire l’inventaire des arbres et pour les conscientiser au sujet de la déforestation, de la fragmentation et de leurs impacts sur les animaux. Les étudiants évaluent aussi le nombre approximatif de prédateurs d’oiseaux en installant de faux nids dans les arbres.
« Par cette entente, nos étudiants pourront approfondir la connaissance de la composition, de la structure et des processus écologiques des lieux et des milieux naturels. Chaque année, le Cégep pourra étudier les milieux naturels et compiler des informations pertinentes dans le cadre de cours de biologie, par exemple, ou enseigner différentes notions par le biais de la nature dans d’autres cours », mentionne-t-il.
La forêt-école
La signature d’une telle entente entre le Cégep et la Ville pour la création d’une forêt-école permet à la population étudiante de profiter des milieux naturels. Également, en facilitant l’accès des étudiants à ce lieu, la forêt-école promeut simultanément l’éducation à l’écocitoyenneté et à la préservation de ces milieux. Elle contribue à l’amélioration de la qualité de l’environnement et à la transition socioécologique.
« La forêt-école constituera un lieu privilégié de recherche et d’expérimentation qui s’ajoutera aux services environnementaux déjà rendus par ce milieu naturel. Le projet s’inscrit dans les orientations et objectifs de notre Stratégie de développement durable 2030 », souligne Marie Chochoy, cheffe de division Environnement et développement durable à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu par communiqué de presse.
Du côté du Cégep, l’initiative s’inscrit dans l’effort global d’écologisation du réseau des cégeps qui permet d’intégrer plus efficacement les questions de développement durable dans l’enseignement.