Une seule étape reste à franchir pour la zone d’innovation

Marianne Lafleur
mlafleur@canadafrancais.com

Une seule étape reste à franchir pour la zone d’innovation
La maquette de la zone d'innovation Haut-Richelieu présentée lors du dépôt initial du projet auprès du gouvernement du Québec en 2021 afin d'exposer la vision. (Photo : (Photo gracieuseté))

Le projet de zone d’innovation du Haut-Richelieu a franchi bien des étapes dans les derniers mois. Selon NexDev | Développement Haut-Richelieu, qui pilote le projet, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) ainsi qu’Investissement Québec auraient approuvé, à tous les niveaux, le dossier. Les différents ministères concernés de près ou de loin par la zone d’innovation du Haut-Richelieu se rencontraient le 28 mai, sous la forme d’un comité ministériel, pour ce qui constituerait la dernière étape du projet.

Le Comité ministériel réunit différents ministères touchés par la zone d’innovation en sécurité publique et civile du Haut-Richelieu en vue de débattre du projet. On peut penser, entre autres, au ministère de l’Environnement, au ministère de l’Économie et au ministère de la Sécurité publique. Le dossier a commencé à être épluché lors d’une rencontre qui s’est tenue le 28 mai.

« C’est quand même excitant, ce n’est pas tous les projets qui se sont rendus là, on est dans les chanceux qui ont été invités à défendre notre projet en comité ministériel », exprime Antoine De Tilly, directeur du développement économique chez NexDev.

À la suite de cette rencontre, le comité ministériel devrait planifier une date où NexDev aura l’occasion de présenter le projet.

Contacté au sujet de l’avancée du projet, le MEIE n’a pas voulu commenter. « On discute jamais de l’avancement des travaux puisque c’est beaucoup de la régie interne, mais c’est toujours un projet qui est sous analyse au ministère », mentionne Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations médias au MEIE. 

Le gouvernement Legault a récemment annoncé la création d’une quatrième zone d’innovation au Québec. Il s’agit d’une zone en aérospatiale qui verra le jour à Longueuil, Montréal et Mirabel, grâce à un investissement majeur de Boeing. Les trois autres zones d’innovation sont situées à Bromont (transformation numérique), à Sherbrooke (technologies quantiques), ainsi qu’à Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières (transition énergétique).

Zone d’innovation

Les zones d’innovation sont une initiative du gouvernement de la CAQ. Elles ont pour but de créer des pôles d’innovation dans des territoires délimités et d’être le cœur d’investissement privé, de connaissances, d’expertises, de savoir-faire universitaire, de développement et de recherche. Ce sont des écosystèmes complets pour aider les entreprises à croître et stimuler les projets de recherche et développement. 

Chaque zone s’articule autour d’un thème choisi par la région qui l’accueille. Dans le Haut-Richelieu, le pôle d’innovation se conçoit autour du créneau de la sécurité civile et publique et de la défense.

« Quand on parle de défense, ce n’est pas en défense d’armement, c’est en défense de technologies qui viennent en support à l’autorité civile et publique. Exemple, pendant des feux de forêt, des inondations ou des émeutes. Les changements climatiques amènent de plus en plus de dérèglements, de catastrophes naturelles, et on veut développer de nouveaux outils pour la sécurité des communautés », précise M. De Tilly.

Le gouvernement avait conseillé aux municipalités de choisir un thème dans lequel ils avaient déjà une base solide. « Nous, avec tous nos projets et nos entreprises en sécurité publique-défense, et la présence de la base militaire et du Collège militaire royal, les centres de recherche fédéraux, notre incubateur H2, on avait déjà une bonne base pour monter ce projet-là en sécurité défense », rapporte M. De Tilly.

Il est prévu que la zone d’innovation se développe sur les terrains autour de l’aéroport de Saint-Jean.

Suite des choses

M. De Tilly se dit très optimiste pour la suite du projet. « C’est très rare qu’on est invité à un comité ministériel. Sur les 40 projets de zone qui ont été déposés, ce n’est vraiment pas tous les projets qui se rendent là. Donc, c’est très bon signe », insiste-t-il.

Il ne cache pas qu’il aimerait compter sur un investissement majeur de plus pour bien venir sceller le dossier. NexDev travaille actuellement à attirer de nouveaux projets en complémentarité avec les entreprises déjà établies ici.

Il se réjouit d’ailleurs de pouvoir compter sur plusieurs petites entreprises qui ont des projets de recherche et de développement sur le territoire. « Et on a aussi de très gros joueurs qui ont des projets, qui doivent innover à chaque année comme Logistik Unicorp, Rheinmetall, Cambli, Mawashi Science et Technologie qui évoluent dans ce domaine-là et qui viennent compter dans cette zone-là », affirme-t-il. 

Les choses bougent. Des terrains ont déjà été acquis par la Ville au sud de l’aéroport pour attirer de nouvelles entreprises dans le secteur. Si Québec donnait le feu vert au projet, NexDev estime que cela pourrait prendre encore trois ou quatre ans avant que les infrastructures soient construites et que les réseaux d’égouts et d’aqueducs soient mis en place. 

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