Auto123 met à l’essai – à long terme – le Subaru Forester 2021. Aujourd’hui, partie 3.
Voir aussi : Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 1 : D’abord les origines…
Voir aussi : Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 2 : bouton et ronron
Nous nous sommes laissés la dernière fois sur un suspense à peine soutenable : est-ce que tous les meubles achetés chez IKEA allaient entrer dans le Subaru Forester 2021 que j’étrennais depuis à peine dix minutes ?
J’étais plutôt confiant. Parce que la liste de magasinage de ma blonde était somme toute raisonnable : un tapis, une table de travail, un caisson-tiroirs à roulettes et deux fauteuils. Pas de quoi appelez le clan Panneton. Mais j’ai quand même ouvert le hayon avec une certaine appréhension.
Une crainte aussitôt atténuée dès que, le hayon soulevé, j’ai constaté la découpe très fonctionnelle de la soute : volume carré, seuil bas, échancrure généreuse et parois à peine grugées par la cavité des roues, difficile de demander mieux. Comme si l’espace de chargement du Forester ne demandait qu’à être défié…
Ok mon gars, on va voir ce qu’on va voir !
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Avec méthode
J’ai d’abord retiré le cache-bagage rétractable (de série sauf sur le modèle de base) qui, un, se manipule facilement et, deux, se range proprement sous le plancher du hayon dans l’espace aménagé exprès pour lui. Bien pensé.
Ensuite, rien qu’en soulevant la goupille fichée près de l’appuie-tête, on couche les dossiers 60/40 de la banquette en criant ciseau et on obtient une surface plane, qui s’élève à peine en direction des sièges avant.
Parce que je suis taquin, j’ai commencé par déposer les chandelles au centre du plancher ainsi formé. C’est vrai, elles n’apparaissaient pas sur la liste de magasinage originale mais trouvez-moi une seule personne qui se farcit le labyrinthe IKEA dans son intégralité (paraît que des gens cherchent encore la sortie) sans succomber à la tentation d’un petit achat impulsif ?
En passant, les lecteurs dotés d’un esprit inquisiteur affûté comme les tirs au filet de Shea Weber auront compris que cette séance d’emplettes s’est tenue juste avant la énième fermeture des commerces non essentiels au début de janvier.
Rassuré sur le sort réservé aux chandelles (et aussi, je dois m’en confesser tout de suite, sur celui des brioches à la cannelle, des deux pots de confiture et des deux paquets de « knäckebröd rag » (des craquelins de seigle de la taille d’un Frisbee) qui, comme les chandelles, ont trouvé leur chemin jusqu’au fond du grand sac bleu comme par magie), je me suis dit que la table de travail, dans son emballage plat, serait à son aise si je l’étalais de tout son long au fond de la soute. Excellent calcul.
Au tour des deux fauteuils. Là, j’ai été chanceux. Les deux boîtes se sont imbriquées l’une dans l’autre comme des blocs de Tetris. Ne manquait plus qu’à glisser le tapis roulé et à déposer le caisson pour contempler mon aménagement pas piqué des vers.
Maintenant, appuyons sur l’interrupteur qui commande la fermeture électrique du hayon (les Forester 2021 en ont un à partir de la variante Tourisme). Ça va fermer ou pas ? D’un doigt fébrile, j’ai enfoncé et… et… victoire !
Non mais, quand même, que de chemin parcouru depuis l’homme de Cro-Magnon !
Rentré chez moi, après avoir déposé les achats dans le bureau de ma blonde (où le montage du caisson-tiroirs allait me prendre à lui tout seul plus de temps que tous les autres meubles réunis), j’ai voulu valider scientifiquement la capacité de chargement du Forester.
Oui, bien sûr, ma science infuse du paquetage expliquait en grande partie le succès total de cette visite chez IKEA mais, bon joueur, j’ai vérifié si on ne pouvait pas aussi un peu créditer les ingénieurs et designers de Subaru pour avoir conçu une soute vraiment très utilitaire.
Sortons le galon
Que disent les chiffres ? Que la longueur du Forester se chiffre à 4625 mm. À un millimètre près, il s’agit de celle du Honda CR-V (4626), l’un des leaders du segment avec le Toyota RAV4 (4594).
Reste à voir ce que ces VUS font de leurs millimètres. L’espace dévolu aux occupants et leurs bagages repose surtout sur l’empattement, la distance entre le milieu des roues avant et arrière. Celui du Forester montre 2670 mm. Avez-vous une idée du nombre d’utilitaires dont la longueur avoisine celle-là ? Facilement une quinzaine !
Les CR-V et RAV4 (respectivement 2660 et 2690) n’en sont pas loin, tandis qu’un duo Mitsubishi (l’actuel Outlander et le nouvel Eclipse Cross 2022) et deux Sud-coréens (Hyundai Tucson et Kia Sportage) imitent pile poil les 2670 mm du Forester.
Il serait donc logique d’en déduire que ces VUS partagent la même capacité de chargement une fois abaissés les dossiers de leur banquette arrière. Notre Forester a réussi sa mission IKEA grâce aux 2155 litres de son espace cargo. Or, les deux Mitsubishi, avec pourtant un empattement identique, offrent 1385 L et 1792 L. Le Sportage (1565) et le Tucson (1754) font aussi leur possible. Le RAV-4 s’en approche (1976) et le Honda tient tête au Subaru grâce à ses 2146 litres de chargement.
En fait, parmi la quinzaine de VUS que j’ai examinés pour cet exercice, seuls le Nissan Rogue (2098) et le VW Tiguan (2081) s’élèvent au-dessus du cap des 2000 litres, comme le CR-V et le Forester.
Comment font-ils ? Dans le cas du Forester, son secret n’est pas tant sa largeur qui, à 1815 mm, se situe dans la moyenne, que sa hauteur qui, à 1730 mm, surpasse tous les VUS comparés.
Ajoutez-y l’aménagement pratico-pratique de sa section du fond, franc et net, et vous obtenez une soute qui a faim de bagages, boîtes et chandelles !
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