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Auto123 met à l’essai la Toyota GR Supra 3.0 2021.
Mon premier contact avec la Toyota GR Supra a eu lieu quelque part au mois de septembre 2019. Le constructeur avait mis à ma disposition l’un des premiers exemplaires disponibles au pays, l’essai routier qui avait coïncidé – la vie fait parfois très bien les choses – avec celui de la BMW Z4 M40i, la jumelle non identique de la Supra de cinquième génération. Au cas où vous auriez oublié, le roadster bavarois a été développé en même temps que la sportive nipponne.
J’avais pu découvrir lors de ce match comparatif improvisé que le roadster constituait un choix un brin plus mature avec son confort accru et sa qualité de construction huppée face à la Supra qui cherchait continuellement à jouer avec son train arrière plus délinquant. Ce premier contact avait également soulevé l’une des failles de cette GR Supra, la voiture qui souffre d’un problème de conception au niveau du passage entre les sièges et le coffre. En effet, lorsqu’on roule les fenêtres abaissées, une sonorité très désagréable ressort de l’habitacle, ce qui force l’utilisateur à remonter les fenêtres en place. Bref, au-delà d’une certaine cadence, il faut obligatoirement rouler avec la climatisation. Dommage!
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Cette année, la Z4 brillait par son absence, mais Toyota a bien voulu me confier à nouveau un exemplaire équipé du moteur 6-cylindres en ligne turbo, une Édition A91 pour être plus précis. Voyez-vous, l’année-modèle 2021 voit le choix de modèles grimper à deux (GR Supra 2.0 et GR Supra 3.0), l’option A91 qui ajoute 1 200 $ à l’équation. L’arrivée d’une version à moteur 4-cylindres turbo – également emprunté à BMW soit dit en passant – a poussé les ingénieurs à ajouter un peu de piquant sous le pied droit de la 3.0. En effet, la puissance de l’an dernier (335 ch) passe à 382 chevaux, le couple optimal du moteur étant sensiblement le même.
De plus, un autre élément venait changer la donne pour ce deuxième contact avec la GR Supra : les pneus d’hiver installés sur la voiture. D’ailleurs, le matin même où j’ai récupéré la voiture, une mince couche de neige est venue confirmer que le constructeur a fait le bon choix d’équiper sa voiture destinée à la presse automobile de pneus conçus pour la période la plus froide de l’année. Bon, c’est vrai, ce sont les seuls flocons que j’ai rencontré durant cette semaine passée au volant de la Supra, mais n’empêche, la température plus fraîche de cette période de l’année justifie totalement ces pneumatiques à la gomme plus tendre.
2021 vs 2020
Malgré la différence de puissance l’an dernier lors de cette comparaison avec la BMW Z4 M40i, la GR Supra 2020 n’avait vraiment pas mal paru. En fait, il était même très difficile de trouver une gagnante à l’accélération, la Z4 n’étant que très peu supérieure à sa rivale à toit rigide. Avec l’ajout de puissance pour 2021, la GR Supra 3.0 ne peut qu’être plus alléchante.
Je dois également souligner que pour 1 200 $, l’option A91 est un « no-brainer » si vous me permettez l’expression familière. Avec l’aileron arrière ajouté, les jantes de 19 pouces noir mat, les capuchons de rétroviseurs en fibre de carbone du plus bel effet sur une robe noire, les autocollants noir mat sur les ailes arrière, le dispositif Toyota Supra Connect, sans oublier cet habitacle qui se distingue par ses surpiqûres bleutées sur les sièges en Alcantara et le tapis de coffre exclusif, on serait fou de s’en passer! Remarquez, ce n’est pas tout le monde qui aime les voitures noires… ou les autocollants ajoutés.
Une authentique voiture sport (bis)
Je ne relancerai pas le débat sur la disponibilité (éventuelle ou non) d’une boîte manuelle à six rapports à bord de la GR Supra ou même du roadster Z4, l’option de boîte de vitesses qui existe ailleurs sur le globe soit dit en passant. Non, car au moment d’écrire ces lignes, les deux partenaires n’ont aucune intention d’offrir la boîte manuelle sur notre continent, que ce soit sur l’une ou l’autre des mécaniques disponibles. La boîte automatique à huit rapports accomplit un travail remarquable au quotidien, surtout en conduite urbaine où ce type de transmission est apprécié pour sa douceur.
Par contre, lorsqu’est venu le temps d’augmenter le niveau d’adrénaline à bord, l’unité automatique est capable de suivre la cadence, que ce soit à l’accélération où les rapports s’enchaînent à vitesse grand V ou même à la décélération, les rétrogradations qui sont assez efficaces malgré tout. Bon, c’est vrai, une boîte à double embrayage ferait probablement mieux à ce niveau, mais on ne parle pas d’une terrible faute ici.
Lorsque le pied droit s’enfonce dans le plancher, la vitesse légale est atteinte en moins de temps qu’il n’en faut pour prononcer « Toyota GR Supra 3.0 Édition A91 2021 ». En effet, il faut être vigilant, car la Supra n’a pas perdu de son caractère délinquant, le train arrière qui cherche à passer devant au moindre moment d’inattention si, bien sûr, le système antipatinage est désactivé. Avec les pneus d’hiver, c’est un brin moins fluide, mais il est tout de même possible de faire décrocher le deuxième essieu.
La direction, quant à elle, est précise et lourde (sans trop l’être) et donne l’heure juste sur l’état de la chaussée. Le puriste en moins aimerait bien un volant issu de la division M, question d’avoir une meilleure prise en main. La position de conduite est également exemplaire, quoiqu’un peu plus de support au niveau des sièges ne serait pas de trop. Et puis, il y a cette sonorité typique des moteurs 6-en-ligne BMW, le système d’échappement qui se met à faire des pétarades lors des changements de vitesses.
Là où les ingénieurs ont fait du bon travail, c’est au chapitre de la tenue de route. La GR Supra 3.0 est vraiment capable de tenir son bout sur un chemin sinueux, et ce, même avec des pneus d’hiver. Et la beauté de la chose, c’est que cette tenue de route n’est pas obtenue au détriment du confort, un peu à l’image des autres produits BMW, le constructeur qui maîtrise cet art à merveille depuis fort longtemps.
Le mot de la fin
Mon deuxième passage au volant de la GR Supra s’est déroulé aussi bien que le premier. La plus sportive des Toyota n’a rien à envier aux autres sportives de l’industrie, à part peut-être une boîte manuelle, car on sait à quel point celles de la division bavaroise sont excellentes. Le côté « sport » est maîtrisé au même titre que l’aspect « confort », tandis que l’agrément de conduite fait partie de l’histoire de cette Supra de cinquième génération, même si ses origines sont germaniques. La seule chose qui manquait à cet essai, c’était une bonne bordée de neige. Ce n’est que partie remise!
On aime
Le design intemporel
La tenue de route
Son côté délinquant
On aime moins
Cette sonorité sourde lorsque les fenêtres sont abaissées
Pas autant de modes de conduite que dans la Z4
Pas de boîte manuelle(!)
La concurrence principale
Audi TT
BMW Z4
Jaguar F-Type
Porsche 718 Boxster / Cayman
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