Ottawa, Ontario. Ce que nous nommons une rose, sous un autre nom, sentirait aussi bon. Voici en une phrase, tirer du répertoire de William Shakespeare, comment nous pourrions simplement résumer le Venza qui fait un retour sur nos routes en 2021. Après que la première génération quitte la route il y a 5 ans (4 ans au Canada), le voici qui revient sous une allure de VUS, car les Américains n’aimaient pas beaucoup la version familiale qui fonctionnait pourtant très bien bien au Canada. En quelques mots, le nouveau Venza utilise la même plateforme que le RAV4, le même moteur 2,5 litres hybride, la même transmission CVT et est fabriqué dans la même usine au Japon. Une rose, sous un autre nom, vous me suivez…
Design : 7/10
Physiquement, il y a que le nom qui reste. Cette nouvelle génération de Venza ne ressemble en rien à la première du nom. La faute revient aux automobilistes américains qui ne sont pas en amour avec les « station-wagon ». La première génération, basée sur un châssis de Camry, avait des airs de Camry familiale. La nouvelle génération ressemble sans contredit à un multisegment. Comme ses concurrents le Ford Edge, le Chevrolet Blazer ou le Honda Passport, le Venza est un strict 5-places. Au Japon, où il est construit, le Venza porte le nom de Toyota Harrier. Elle met à profit la nouvelle architecture globale de Toyota (TNGA). Moderne et solide, ce châssis offre une rigidité exemplaire. Tous les modèles sont équipés d’un système de traction intégrale sur demande à commande électronique qui passe en toute transparence de la traction avant à 100 % à la distribution de jusqu’à 80 % de la force motrice aux roues arrière.
Sécurité : 7,5/10
Comme la majorité des modèles Toyota, le Venza offre le Toyota Safety Sense 2.0 – une suite de technologies conçue pour améliorer la protection et stimuler la vigilance du conducteur et soutenir sa prise de décisions au volant. À cela viennent s’ajouter le Système de sécurité Star de Toyota, le moniteur d’angles morts avec alerte de circulation transversale arrière et une caméra de recul. Toyota a aussi rattrapé son retard avec l’intégration Apple CarPlay et Android Auto qui vient de série. La projection des applications de votre téléphone n’occupe pas tout l’espace de l’écran tactile de 12,3 pouces (en option), mais elle en occupe une bonne partie et laisse de la place pour des commandes supplémentaires à l’écran. Le système de navigation est un peu lent, mais pas trop compliqué à utiliser. Quatre ports USB et un chargeur sans fil permettent d’alimenter tous les appareils embarqués pendant vos déplacements. Vous avez aussi droit à un régulateur de vitesse adaptatif qui fonctionne jusqu’à un arrêt complet et l’aide au maintien de la trajectoire.
Habitabilité : 7/10
L’habitacle accueille cinq adultes dans un confort assez ferme, mais de qualité. La cabine place les commandes et les instruments de bord à portée de main du conducteur. Celui-ci bénéficie en outre d’une impressionnante panoplie technologique. La Venza dispose d’un volume de chargement de 1 027 litres. La banquette arrière à dossiers divisés 60/40 peut être rabattue pour libérer encore plus de place au besoin. L’espace pour la tête et les épaules est généreux et la famille trouvera de la place pour tous ses membres. Un bon mot pour le toit ouvrant panoramique électrochrome à la demande du Venza, disponible en option. En appuyant sur un bouton, vous pouvez passer du verre clair au blanc opaque. Il bloque efficacement une grande partie du soleil et de la chaleur directe, mais maintient un espace de cabine lumineux. Il donne une impression d’espace plus grand que nature.
Convivialité : 7/10
Ici, il y a du bon et du moins bon. Commençons par les bons points. Le Venza offre un afficheur tête haute qui fait 10 pouces de large et offre beaucoup d’informations sans être distrayant en incluant même les informations du système de navigation, ce qui vous permet de suivre le trajet à suivre sans quitter les yeux de la route. Parmi les moins bons points, Toyota a opté pour des touches pour la chaîne audio au lieu de boutons. Cela vous oblige à regarder la touche qui est trop petite et quitter les yeux de la route. L’écran 12,3 est toujours séparé et demande une certaine compréhension pour mettre de l’avant l’information que vous désirez obtenir.
Confort : 7,5/10
Toyota a rehaussé le confort de ce plus récent Venza. Les sièges avant sont confortables et offrent un bon soutien. Notre version Limited était équipée de sièges avant chauffants et ventilés, la climatisation à deux zones est efficace. Les passagers arrière ont également des sièges assez confortables, mais un peu plus raides qu’à l’avant avec des dossiers inclinables et des bouches de climatisation pour assurer une bonne circulation de l’air. On devine les origines du modèle sur la route, car tout comme le RAV4, le Venza pourrait profiter d’une meilleure insonorisation. Les bruits parasites de l’extérieur trouvent un chemin vers l’habitacle et le moteur un peu grincheux offre aussi le même son peu gracieux si vous avez à faire une forte accélération. Ce n’est pas aussi présent que le RAV4, mais sur une échelle de 1 à 10 nous donnerions un 6,5 au RAV4 et un 7,5 au Venza.
Agrément de conduite : 7/10
Il ne faut pas s’attendre à une grande expérience de conduite au volant du Venza et c’est normal, car personne ne va se procurer ce véhicule pour l’exaltation qu’il procure. Notons que la structure rigide a bien résisté aux petites routes de concessions de la campagne ontarienne. Même avec la présence de trois modes de conduite (Normal, Éco et Sport), en plus d’un mode tout-électrique (EV) qui permet de rouler à basse vitesse sur de courtes distances (environ 1 km), la conduite sera assez ordinaire. Il ne faut pas oublier que le moteur est jumelé en plus à une boîte CVT. Les attentes devront être modestes. L’autre côté de cette médaille est l’excellente consommation de carburant que vous allez obtenir. Sur une journée complète d’essai composée majoritairement de routes rurales et d’autoroutes sans ménagement de la mécanique, nous avons obtenu une moyenne de 6,4 litres aux 100 km. Un chiffre qu’aucun autre VUS de cette catégorie ne peut revendiquer.
Puissance : 7/10
Le Venza reprend intégralement le groupe hybride du RAV4. Vous avez donc un moteur 4 cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson et trois moteurs électriques. Le moteur à essence produit à lui seul 150 chevaux et utilise un système de distribution à calage variable. Les trois moteurs électriques amènent la puissance à 219 chevaux Il est disponible en trois versions : LE, XLE et Limited. Pour ceux qui comptent s’en servir pour remorquer, il pourra tirer 1750 livres. Ce n’est pas beaucoup. Lorsque vous accélérez, vous allez péniblement vous faire rappeler qu’une boîte CVT est le système de castration le plus efficace au plaisir sensoriel.
Consommation : 9/10
C’est sans doute l’élément le plus positif de ce Venza. La consommation que Toyota annonce à 6,1 litres aux 100 km est à peu de choses près respectée lors notre journée d’essai qui s’est terminée à 6.3 litres aux 100 km. Dans un segment qui offre des modèles qui dépassent en général les 10 l /100km, le Venza est le premier de classe à ce chapitre.
Caractéristiques : 8/10
La Toyota Venza débute avec une version LE (38 490). À ce prix vous avez des roues de 18 po en alliage, un hayon assisté, un système audio à écran tactile de 8 po, un écran multifonction de 4,2 po, un volant gainé de cuir sur une colonne de direction assistée, un système de recharge sans fil pour appareils électroniques personnels, des sièges avant chauffants, un siège du conducteur à 8 réglages assistés avec fonction de coulissement automatique qui facilite l’entrée et la sortie du véhicule.
Vient ensuite la version XLE (44 490 $) qui ajoute des roues de 19 po en alliage, un système audio JBL de 1 200 watts à 9 haut-parleurs avec écran tactile de 12,3 po, un écran multifonctions de 7 po, des commutateurs tactiles capacitifs sur le tableau de bord, un hayon assisté mains libres, un volant chauffant, des sièges avant chauffants et ventilés, un siège du conducteur avec système de mémorisation, un siège du passager avant à 4 réglages assistés, des sièges recouverts de cuir SofTex, et un sonar de dégagement intelligent avec détection de circulation transversale arrière avec freinage.
Notre modèle d’essai Limited (47 690 $) vient avec un toit panoramique fixe en verre Star Gaze avec contrôle de la transparence. À ces améliorations s’ajoutent également un affichage tête haute de 10 po, un rétroviseur intérieur à affichage numérique, des plaques de seuil avant éclairées, des essuie-glaces activés par la pluie et le système de visionnement en plongée avec lave-caméra de recul.
Valeur : 9/10
Bon sans ne saurait mentir, dit le proverbe. Toyota a fait des efforts pour garder les prix compétitifs. Comme l’increvable RAV4 sert de base à ce nouveau véhicule, pas besoin d’attendre pour savoir si le Venza sera bon, fiable et conservera une bonne valeur. Nous répondons oui à toutes ces questions. Vous aurez sans contredit un véhicule qui fera l’envie des autres modèles de son segment.
Conclusion
Il faudra mettre votre côté rationnel de l’avant pour faire l’achat d’un Venza, mais il y a fort à parier que vous ne connaîtrez pas le nom de votre mécanicien, car vous n’irez pas souvent en concession et vos passages à la pompe ne vous donneront pas mal au cœur.
Fiche Technique
Concurrence
Ford Edge, le Chevrolet Blazer ou le Honda Passport, Toyota RAV4
Modèle à l’essai
Toyota Venza Limietd
Prix de base
47 790$
Options
Sans option
Prix du modèle à l’essai
47 790 $
Configuration moteur
L4 hybride 2,5 litres
Puissance
176 ch + moteurs électriques 118 ch (av.), 2 x 54 ch (arr.), 219 ch disponible
Couple
163 lb-pi de 3 600 à 5 200 tr/min + moteurs électriques 149 lb-pi (av.), 2 x 89 lb-pi (arr.)
Forces
Style réussi
Qualité de construction
Bien aménagé
Excellente consommation de carburant
Faiblesses
Faible capacité de remorquage
Intérieur plus étroit que certains concurrents
Insonorisation pourrait s’améliorer
L’article Toyota Venza 2021 – Une rose sous un autre nom est apparu en premier sur Benoit Charette.