Une chose qu’il est assez facile de constater, quand on observe la coloration des plumages et des pelages des mammifères et des oiseaux du monde, c’est que plus on va vers le nord, plus la coloration des bêtes est pâle alors que les individus plus foncés se trouvent plus au sud!
On n’a qu’à penser à l’Ours blanc, au Lièvre arctique ainsi qu’au Harfang des neiges qui se trouvent au nord tandis que l’Écureuil au pelage noir, l’Ours noir et plusieurs espèces d’oiseaux ayant un plumage plutôt foncé se retrouvent plus au sud.
Il en va d’une certaine protection de l’animal face à un environnement différent selon que l’on se trouve au nord ou au sud. Certains animaux ayant une coloration plus pâle auraient une meilleure conservation de leur chaleur corporelle que leurs semblables plus foncés, ce qui leur donnerait un certain avantage face aux rigueurs de l’hiver.
Certains changent de couleur
Certains mammifères et oiseaux changent de couleur à la venue de l’hiver… sauriez-vous en nommer quelques-uns?
Le premier qui devrait vous venir en tête, c’est le Lièvre d’Amérique. Ce délicieux mammifère, recherché par de nombreux chasseurs de petit gibier, devient entièrement blanc à la venue de l’hiver. À ne pas confondre avec le Lapin à queue blanche, omniprésent dans les villes et banlieues du Haut-Richelieu, et qui lui, demeure tout brun même en hiver.
Il y a aussi nos trois espèces de belettes qui changent leur couleur de pelage, passant du brun au blanc, soit la Belette pygmée, la Belette à queue courte ou Hermine, et la Belette à longue queue. Tous les autres membres de cette famille de mammifères, de la loutre au carcajou, ne subissent pas de changement de coloration.
Pour ce qui est des oiseaux, même si plusieurs ont déjà un plumage pâle ou carrément blanc à l’année, comme les Oies des neiges, les goélands et le Harfang des neiges, très peu d’entre eux deviennent blancs en hiver.
Si vous avez la chance de consulter un guide d’identification des oiseaux, vous constaterez qu’il y a quelques espèces qui ont un plumage légèrement différent en hiver qu’en été, comme les Plongeons huards, les grèbes et autres oiseaux de la famille des pingouins (alcidés).
La majorité des espèces ne changent pas de couleur et très peu changent complètement, de sorte de les rendre difficiles à reconnaître. C’est le cas du Chardonneret jaune mâle, du Piranga écarlate, du Passerin indigo et de plusieurs de nos espèces de paruline.
Pour ce qui est espèces qui deviennent blanches en hiver, il y en a trois: le Plectrophane des neiges, le Lagopède alpin et le Lagopède des saules. Les deux lagopèdes sont des oiseaux nordiques rarement observés plus au sud, alors que le plectrophane est annuellement observé le long des routes enneigées du Haut-Richelieu de décembre à mars. À leur envol, on dirait une bourrasque de plumes blanches virevoltant dans les airs avant de retomber au sol.
Randonnées
Par ailleurs, depuis maintenant neuf ans, le parc national du Mont-Saint-Bruno présente une très intéressante collection de nids d’oiseaux à l’automne. Elle vous permettra d’avoir sous les yeux plus de 50 nids d’oiseaux différents. Pour approfondir vos connaissances et vous initier à l’identification des nids d’oiseaux, des randonnées de découverte sont aussi offertes les dimanches 4 et 11 novembre, de 10 heures à 11h30.
On fera une randonnée dans les sentiers du parc et, à l’aide d’un outil que je vous ferai parvenir par courriel (une clé d’identification), c’est vous qui aurez le plaisir d’identifier les propriétaires et architectes des nids observés.
Pour information et inscription, contactez le Centre de découverte et de services du parc national du Mont-Saint-Bruno au 450 653-7544.
Si vous avez besoin d’informations supplémentaires ou si vous avez des idées de sujets à traiter dans cette chronique, n’hésitez pas à me contacter au 450 653-0343 ou par courriel au henri.denis@sepaq.com