C’était l’automne dernier. J’étais à bord d’un petit avion. Il faisait beau. On revenait de dîner à Saint-Hyacinthe. D’en haut, je pouvais observer toute la région: notre petite montagne, nos champs colorés, nos vergers. Le moment était vraiment magique.
Puis, il s’est mis à faire chaud. De plus en plus chaud. Anormalement chaud. J’en avais des sueurs froides. Je ne pouvais plus regarder nulle part, je n’arrivais plus à tenir une conversation. J’avais mal au cœur, ce fameux mal des transports. La fin de mon histoire? J’ai vomi, rien de moins, rien de plus. Et j’ai filé mal bien longtemps. Vous aussi vous connaissez?
Je sais que des animaux ont aussi le mal des transports. Cela ne devrait pas être banalisé. On rit parfois du chien qui bave en auto en se disant: pauvre lui! S’il en est ainsi, c’est qu’il est nauséeux (sensation vraiment désagréable) et qu’il vit probablement une détresse psychologique associée à cet état.
Aussi, le chien qui sera carrément malade en auto ne suivra simplement pas la famille dans ses déplacements, en vacances ou chez des amis parce que ses propriétaires ne voudront pas de dégâts dans la voiture. Dans les pires cas, certaines personnes vont se priver de voyage parce que leur animal ne sera pas en mesure de les accompagner. Une étude menée récemment montrait qu’environ un chien sur six supportait mal les transports.
Anxiété
Il faut faire attention de différencier le mal des transports de l’anxiété associée au transport. Certains animaux vont se plaindre, japper, uriner et même déféquer, mais alors là, ils ne sont qu’affolés d’être dans un véhicule, sans nécessairement être nauséeux. Par contre, souvent l’anxiété et le mal des transports viennent de pair.
Pour traiter le mal des transports, des médicaments tels le Gravol (dimenhydrinate) fonctionnent bien, mais ont le désavantage de créer de la somnolence. Depuis quelques années, nous avons vu apparaître sur le marché le Cérénia, un médicament qui prévient les vomissements causés par le mal des transports.
Il suffit d’offrir une collation ou un repas léger à notre compagnon environ trois heures avant le départ et son traitement deux heures avant le départ. Il est déconseillé de faire jeûner l’animal longtemps avant de lui donner son médicament. Le traitement sera efficace pour environ douze heures sans les effets secondaires de somnolence qu’on obtiendrait avec du Gravol.
Pour traiter l’anxiété dans un transport, il existe plusieurs façons de procéder. Une façon efficace à long terme consiste à désensibiliser l’animal anxieux en quelques étapes simples. D’abord installer le chien dans l’auto sans la partir puis féliciter et récompenser l’animal. Répéter quelques fois sur quelques jours. Puis refaire l’exercice en partant le moteur seulement, puis en le laissant rouler quelques minutes, pour ensuite ne conduire que dans la cour.
Avec beaucoup de patience, on fait une première fois le tour du quartier puis on augmente le temps passé à l’intérieur du véhicule. Il est bien important de s’assurer que l’animal reste détendu toutes les fois et de continuer d’offrir nos encouragements et nos gâteries. Ce processus peut prendre de quelques semaines à quelques mois d’entraînement.
Vous pouvez rejoindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070.