Depuis presque dix ans, Mario Pagé a photographié plus de 250 châteaux européens. Alors que le projet qu’il a entamé en 2009 tire à sa fin, il expose ces jours-ci quelques-unes de ses trouvailles au Centre d’arts de Sabrevois.
Le photographe sera d’ailleurs sur place pour une ultime journée d’exposition au Centre d’arts de Sabrevois (1224, rang du Bord de l’eau), le 1er décembre, de 13 à 16 heures.
La fascination du photographe pour ces monuments architecturaux s’explique par l’énergie qui se dégage de ceux-ci. Il rappelle que sous leurs somptueux atours se cachent parfois des histoires teintées de drame et d’horreur. Certains d’entre eux, comme le château de Bran en Roumanie, plus connu comme la demeure de Dracula, ont d’ailleurs servi de source d’inspiration pour de nombreux auteurs.
Pour capturer l’essence de ces lieux historiques, Mario Pagé fait appel à la photographie infrarouge, une technique consistant à filtrer la lumière visible. Les images qui en résultent semblent tout droit sorties d’un rêve, comme empreintes d’un mysticisme. «J’aime l’espèce de côté effrayant qui ressort des photos, lance le photographe. Ça donne un effet mystérieux, lugubre à la limite.»
Merveilles anglaises
Héritage anglais qu’il présente au Centre d’arts de Sabrevois met en vedette les forteresses du nord de l’Angleterre et de l’Écosse. Parmi les clichés, on peut notamment observer le château d’Alnwick. Datant du 14e siècle, les cinéphiles ont pu l’apercevoir entre autres dans les deux premiers volets des aventures d’Harry Potter, les versions de 1991 et de 2010 de Robin des bois, ou encore dans la série Downton Abbey.
Organisé
Le projet du photographe était à la base composé de dix voyages sur l’ancien continent. Mario Pagé a jusqu’à maintenant posé son objectif sur les bâtiments d’Angleterre, de France, d’Irlande, de Slovaquie, de Roumanie, d’Allemagne, de Belgique et d’Espagne. Ne lui reste aujourd’hui qu’une expédition dans le sud de l’Angleterre pour compléter cette chasse à l’image grandiose. Il aimerait peut-être la réaliser l’an prochain.