L’émission 50 façons de tuer sa mère permet à une personnalité québécoise d’organiser 50 activités à sensation forte qu’elle réalisera en compagnie de sa mère dans plusieurs villes québécoises et canadiennes. Alexandre Aussant, alias la drag queen Mona de Grenoble, a accepté d’être la vedette de la troisième saison et ainsi vivre une expérience hors du commun avec sa mère, Édith Ménard.
Lorsqu’il s’est fait proposer ce projet inusité, le Johannais d’origine, qui connaissait déjà le concept de l’émission, a tout de suite vu les nombreux points positifs. Voyager dans l’Ouest canadien, faire des activités loufoques et déjantées, intégrer de l’humour grâce au personnage de Mona de Grenoble, affronter quelques peurs, vivre des moments de complicité unique avec sa mère.
« Il restait seulement la mère à convaincre!, s’exclame Alexandre Aussant lors d’un entretien téléphonique avec Le Canada Français. Je savais que, même si les plateaux et les caméras l’intimideraient, qu’elle ferait de la bonne télé grâce à son humour et à son côté fonceur », précise-t-il en concédant que ce qui a penché dans la balance ce sont véritablement l’aspect voyage et le fait d’être dans l’adrénaline de ne pas connaître à l’avance les activités.
Parmi celles qui ont été pratiquées, notons la lutte, une initiation au monde de la drag pour Édith (qui est momentanément devenu Noah de Grenoble), le lancer de la hache et la planche aquatique extrême.
Spontanéité
Le tournage s’est étalé de juillet à novembre compte tenu de l’horaire chargé de Mona de Grenoble qui cumule les contrats autant à l’écran, à la radio que sur la scène. De son côté, Édith Ménard n’a que des éloges à faire à son employeur qui a fait preuve d’accommodement et de flexibilité étant donné les nombreux changements de dernière minute apportés à l’horaire des tournages.
Le tandem tournait en moyenne de trois à quatre activités par jour, sans la possibilité de faire plusieurs reprises. Cela permet aux téléspectateurs d’assister à des réactions spontanées et authentiques.
Même si ce rythme devenait rapidement épuisant pour la mère et le fils, les deux n’hésiteraient pas une seule seconde à recommencer l’aventure, ne serait-ce que pour les multiples fous rires et les moments de fierté à voir l’autre s’investir totalement dans une activité malgré ses réticences.
À ce chapitre, Édith Ménard ne cache aucunement sa joie d’avoir pu observer son fils faire le saut à l’élastique dans le vide alors qu’il souffre de vertige. Une activité qui figure d’ailleurs parmi les plus marquantes.
Rôles inversés
Les deux premières saisons de 50 façons de tuer sa mère mettaient respectivement en vedette Anaïs Favron et Mathieu Baron. « Les deux mères avaient peur des activités, elles testaient leur limite. Ce que j’aime avec notre saison, c’est qu’on montre un peu le contraire. Ma mère n’a peur de rien, et c’est moi qui crie tout le temps! » déclare Alexandre Aussant avec un sourire dans la voix.
Ce dernier reçoit beaucoup de commentaires élogieux sur ses réseaux sociaux. Ses abonnés suivent avec intérêt les péripéties rocambolesques des Aussant-Ménard. « Ce qui revient le plus souvent, c’est l’appréciation envers ma mère. Les gens sont contents de la découvrir. Ils la trouvent belle, drôle, bonne, naturelle », mentionne-t-il avec enthousiasme.
Cette saison de 10 épisodes de 30 minu- tes est diffusée sur la chaîne Unis TV les lundis à 22 heures, les mercredis à 21 heu- res, les jeudis à 19h30, les vendredis à 22h30 et les dimanches à 13 heures. Les émissions sont également disponibles en rattrapage sur le site Internet de la station.