Nicolas Boulerice s’est vu attribuer le prestigieux titre de Patriote de l’année par la Société nationale des Québécois Richelieu-Saint-Laurent (SNQRSL). Pour officialiser cet honneur, une cérémonie intime a eu lieu au Centre d’art du Domaine Trinity, le 17 mai, au cours de laquelle l’artiste originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu a reçu le prix André-Larochelle, qui couronne le Patriote de l’année.
Animée par la directrice générale de la SNQRSL Nathalie Laberge, la soirée réunissait plusieurs membres de la famille de Nicolas Boulerice, dont son épouse Geneviève Nadeau, sa mère Lorraine D’Avignon et son frère Alexandre Boulerice, des amis proches, des dignitaires de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi que des Patriotes de l’année des éditions précédentes, dont Pierrette Hébert, Nicole Martin-Verenka.
L’amour du Québec et de la langue française que porte fièrement le membre du groupe traditionnel Le Vent du Nord a grandement été souligné tout au long des hommages surprises qui ont ponctué l’événement se tenant volontairement quelques jours avant la Journée nationale des Patriotes.
Poésie
La passion des mots du lauréat de 48 ans résonnait haut et fort dans la lettre que lui a écrite son père, Jacques Boulerice, et qui a été narrée par le fils de Nicolas Boulerice, Adrien. Assis au premier rang, le Patriote de l’année n’a pu cacher ses émotions lors de ce moment familial particulièrement touchant.
Ont ensuite foulé la scène le philosophe Normand Baillargeon et l’autrice Chantal Santerre pour livrer à leur grand ami deux poèmes dont un écrit par Nicolas Boulerice qui paraîtra prochainement dans un recueil de poésie. Le duo a choisi de réciter le texte Ici qui parle du Québec.
Depuis la remise du prix André-Larochelle par la SNQRSL en 1981, quelques traditions persistent. Par souci de transmission, le Patriote de l’année précédent tend le titre au suivant. Comme il ne pouvait être présent à la cérémonie, le lauréat de l’an dernier, le chef cuisinier et entrepreneur Ricardo Larrivée a enregistré une sympathique vidéo à l’intention de Nicolas Boulerice. «Ta musique résonne en nous comme un petit bout de notre terroir», a-t-il déclaré.
Un autre incontournable de la cérémonie est la livraison du chant À la claire fontaine, qui est considéré comme l’une des chansons les plus anciennes du Québec et un hymne national québécois non officiel. Tous les gens présents au Domaine Trinity l’ont chanté a cappella, guidés par Nicolas Boulerice. Un autre moment fort de l’événement.
Prix
Pour clore le tout, Nicolas Boulerice a reçu des mains de Christian Haché, président du conseil d’administration de la Société nationale des Québécois Richelieu-Saint-Laurent, une épinglette remise exclusivement aux Patriotes de l’année ainsi que le prix André-Larochelle, qui consiste en un immense drapeau du Québec accroché à un mât détachable en or assorti d’une fleur de lys doré.
Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) a également remis au lauréat une médaille honorifique.
Discours
Nicolas Boulerice a tenu à s’exprimer devant la foule. Son discours prônait l’importance de participer aux changements collectifs contribuant à la construction d’une société plus inclusive, tout en ne faisant pas oublier à la jeunesse d’aujourd’hui ceux et celles qui ont forgé notre passé.
« En pensant à ce que je pouvais bien dire dans mon discours, j’ai tout de suite pensé à la plantation du mât de mai qui, historiquement, se faisait sur les terrains des Seigneurs pour souligner la fête des Nobles. Aujourd’hui, cette même fête est dédiée aux prolétaires, ce qui montre que les choses virent de bord et qu’on peut contribuer à ces mouvements-là », déclare Nicolas Boulerice quelques minutes après la fin de l’événement spécial.
Ce dernier se montre très humble à l’égard du titre qui lui a été décerné. « Le gamin en moi est content de dire que je fais partie de la gang des Patriotes. J’ai grandi avec cette image bienveillante de gens qui se dévouaient pour le bien de la communauté », mentionne-t-il, même si une partie de lui ne peut s’empêcher de ressentir un syndrome de l’imposteur.
« Bien des gens méritent ce prix avant moi. Je suis conscient de tous ceux qui travaillent dans le noir et qui méritent tellement ce genre de reconnaissance. C’est troublant de recevoir un tel prix seul, surtout que je suis habitué de recevoir des accolades en groupe et qu’on se partage. Cela dit, je pense à moi et je profite du moment, car je suis fort content d’être un patriote », de conclure celui qui sera en spectacle solo à la Rencontre des arts, ce dimanche 26 mai, à 14 heures, dans le Vieux-Saint-Jean.