Saison théâtrale de la SPEC : Une programmation axée sur l’étude de personnages

Par mclessard
Saison théâtrale de la SPEC : Une programmation axée sur l’étude de personnages
Le 26 avril, cinq comédiennes revisiteront l'œuvre de Diane Dufresne avec Belmont. (Photo : (Photo - Gracieuseté SPEC))

La saison théâtrale 2024-2025 de la SPEC du Haut-Richelieu et celle de l’Art de la parole se rejoignent plus que jamais. Les deux proposent des projets qui se servent du médium théâtral pour explorer profondément des personnages atypiques et revisiter des œuvres phares pour en extraire leur côté contemporain. 

« Pour 2024, la programmation vise un large public avec des adaptations d’œuvres connues qui vont dans la tête des personnages », commente Isabelle Laramée, directrice des communications et du marketing numérique pour la SPEC du Haut-Richelieu.

Mémoire humaine

La saison théâtrale ouvrira en grand le 28 septembre au Théâtre des Deux Rives avec la pièce Le père. C’est Emmanuel Reichenbach (Silence, on tourne!, La grande séduction ) qui signe l’adaptation de cette œuvre de Florian Zeller mettant en scène Marc Messier dans le rôle d’un père sombrant dans la démence.

Le 1er novembre, au Pôle culturel de Chambly, le conteur Stéphane Guertin explorera la mémoire avec la poétique comédie Sortir la tempête du verre qui suit une famille coincée dans le village de Kirk’s Ferry, qui se trouve au fond de la rivière Gatineau.

Le 11 janvier, la thématique de la mémoire sera revue par Klervi Thienpont, maître ès arts, qui, à l’intérieur d’une pseudo- conférence complètement déjantée, s’interrogera sur le rapport qu’entretiennent les Québécois envers leur langue.

La musique comme outil

Le roman le plus vendu au Québec, Le Matou d’Yves Beauchemin, subira un traitement musical à la Broadway. Jessy Brouillard signe le livret de ce spectacle mis en scène par Joël Legendre. L’étincelante distribution fera briller les planches du Théâtre des Deux Rives les 10 et 11 janvier.

Les spectateurs pourront se mettre sous la dent deux théâtres musicaux faisant l’éloge de l’émancipation féminine. Les 7 et 8 décembre, ils plongeront dans l’atmosphère des cabarets québécois des années 40 avec Lily St-Cyr, une d’envergure mettant en vedette Marie-Pierre Labrecque dans le rôle-titre.

Fidèle à ses habitudes, Jade Bruneau du Théâtre de l’Œil ouvert reviendra, le 26 avril, avec une œuvre originale rendant hommage à une icône québécoise. Avec Belmont, elle célèbre l’œuvre musicale de Diane Dufresne en mettant en scène cinq de ses facettes.

Finalement, sans être une œuvre musicale, la réinterprétation théâtrale du film Deux femmes en or abordera également l’émancipation sexuelle de la femme, un sujet encore brûlant d’actualité. Isabelle Brouillette et Sophie Desmarais incarnent les personnages principaux de cette œuvre qui s’arrêtera en ville le 19 octobre.

Revisiter autrement des icônes

Idéalisé par Michel Courtemanche, le spectacle Michel!, qui pénètre dans l’esprit du célèbre humoriste déjanté, ne signifie pas le retour sur scène de ce dernier. Les 9 et 10 novembre, ce spectacle de variétés à grand déploiement mettra en vedette des artistes de cirque, des danseurs et des musiciens, le tout sans une seule parole.

Toujours au sujet de propositions décapantes, la Ligue nationale d’improvisation du Québec prendra la route avec le spectacle entièrement improvisé L’Usine de théâtre potentiel. Il se déploiera le 17 janvier, selon les choix narratifs que devront faire les spectateurs.

Le spectacle Aux grands maux, les grands discours propose de mieux comprendre les personnages derrière des discours marquants et de mieux évaluer leurs impacts. Le 12 avril, Dorothée Berryman, Marc Béland, Naïla Louidort et Martin-David Peters donneront vie à des discours de mère Teresa, René Lévesque, Barack Obama et plusieurs autres.

Plus de 20 ans après sa création, la pièce Incendies de Wajdi Mouawad renaît de ses cendres à travers le regard des sœurs Elkahna et Ines Talbi. Le 29 mars, cette histoire universelle d’une mère traînant un lourd secret sera entre autres portée par Denis Bernard et Dominique Pétin.

La pièce de théâtre d’objets Racontars arctiques sera présentée le 4 avril au Pôle culturel de Chambly pour mieux respecter l’aspect intime de cette œuvre dans laquelle des marionnettes réalistes raconteront les romans du danois Jørn Riel.

Docufiction 

Plusieurs pièces de la série Art de la parole versent dans la docufiction, c’est-à-dire que les créateurs s’inspirent de leurs propres expériences de vie et les documentent afin de brosser un portrait réaliste au public. Tous les spectacles de cette série se dérouleront au Pôle culturel de Chambly.

Inspiré par ses capsules sur la mythologie grecque faites à l’émission radiophonique Dessine-moi un dimanche, le musicien Thomas Hellman sera de passage le 23 novembre avec le spectacle Mythomane.

Avec Je viendrai moins souvent, Camille Poirier dévoilera, le 1er février, des extraits sonores de ses échanges avec sa grand-mère alors que les deux vivaient deux solitudes différentes: l’une dans un CHSLD, l’autre dans le Grand Montréal.

Arleen Thibault présentera avec humour et nostalgie ce que signifie véritablement le fait d’être une Fille de laitier. La livraison se fera le 8 mars.

Le 19 avril, Anne-Marie Olivier et Michèle Motard se donneront la réplique dans la docufiction Maurice qui aborde de manière lumineuse la vie de Maurice Dancause, atteint d’aphasie.

Les billets et l’abonnement à des forfaits pour ces spectacles sont disponibles sur le site Internet de la SPEC.

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