Forte du succès commercial et critique de son tout premier roman Les Insoumises, l’autrice, comédienne et scénariste johannaise Fanny Rainville a fait le lancement de son deuxième livre, nommé Le chant des braises, à la Librairie Moderne, sa préférée, le 13 avril dernier. Il ne pouvait en être autrement pour celle qui a un attachement profond envers sa ville natale dans laquelle elle habite de nouveau depuis quelques années.
D’ailleurs, l’un des endroits où se produisent les intrigues du Chant des braises est la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. L’autrice s’est amusée à glisser quelques références pour les lecteurs qui connaissent bien la région.
« Le livre commence dans un milieu plus rural, mais après ça, on traverse Saint-Jean-sur-Richelieu au fil des années. J’ai fait des recherches, notamment sur des restaurants qui ont déjà été situés dans le Vieux-Saint-Jean. Quand on écrit, je crois que l’on revient forcément à nos sources », explique Fanny Rainville, les yeux brillants et fébriles à moins d’une heure du début de son lancement.
L’apport des générations
Le chant des braises est un roman transgénérationnel et choral, car il suit quatre femmes d’une même famille, mais à des époques différentes. Il débute en 1948 avec le personnage d’Adéline qui voit ses rêves être anéantis par deux tragiques événements. Les lecteurs plongent ensuite en 1980 dans le dépanneur de banlieue de Monique, qui est prise dans les rouages d’une relation toxique.
Viviane, fraîchement diplômée en théâtre en 2006, doit vivre seule sa grossesse alors que son amoureux vient de la quitter. Finalement, en 2027, Blanche est aux prises avec un dilemme moral qui remet en doute ses convictions. Est-ce que les gestes posés par les femmes qui l’ont précédée parviendront à lui venir en aide?
« Le processus créatif pour ce livre-là était plus instinctif que celui pour Les Insoumises, pour lequel je suis devenue accompagnante à la naissance pour mieux m’imprégner du sujet. Les personnages et les thèmes du Chant des braises sont plus proches de moi. Viviane est en quelque sorte mon alter ego, c’est pour cela que sa partie est écrite à la première personne du singulier comparativement aux autres. Mais elle demeure un personnage de fiction », précise Fanny Rainville.
Adaptation télévisuelle
Maintenant que la comédienne qui a été révélée au grand public grâce à la série L’heure bleue doit laisser Le chant des braises voler de ses propres ailes, elle prépare la deuxième vie du roman Les Insoumises, qui a des chances d’être adapté pour la télévision.
« J’ai reçu le soutien de la FNC et de la SODEC pour écrire le premier épisode (avec Anne Boyer) dans le but de le vendre ensuite aux diffuseurs. L’épisode est écrit, j’attends des réponses. Je me croise les doigts très fort pour que le projet aboutisse », commente-t-elle.
Peu importe le dénouement, Fanny Rainville se dit déjà heureuse que l’histoire des Insoumises vive dans sa forme la plus pure et qu’elle résonne autant auprès de plusieurs lecteurs. Elle est d’ailleurs très proche de son bassin de lecteurs sur les réseaux sociaux, au point de partager ses coups de coeur littéraires du moment.
Littérature jeunesse
En mai 2025, le premier livre jeunesse de Fanny Rainville fera son apparition dans les librairies sous la bannière des éditions FONFON. Il se nommera L’enfant orchestre. Cet album est inspiré de sa fille de 11 ans et demi qui est atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette.
«Ce livre est une grande déclaration d’amour à ma fille, mais il s’applique aussi à tous les enfants bruyants, turbulents et qui sortent du moule», déclare celle qui a scénarisé plusieurs émissions jeunesse dont Comme des têtes pas de poules, diffusée sur les ondes de Télé-Québec depuis 2022.
