Un travail de généalogie de 10 ans pour Johanne Senez

Par mclessard
Un travail de généalogie de 10 ans pour Johanne Senez
Il a fallu 10 années de recherches laborieuses à Johanne Senez pour rédiger deux livres sur la généalogie de son nom de famille. Ces ouvrages sont disponibles en consultation à la Société d'Histoire du Haut-Richelieu. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Senet, Seney, Senay, Senez… La Johannaise Johanne Senez a fait le ménage à l’intérieur de toutes ces graphies de son nom en décortiquant la généalogie de sa famille. Après une décennie de travail acharné qui l’a menée aux quatre coins du Québec, l’enseignante de français à la retraite dévoile deux imposants volumes retraçant chronologiquement la généalogie des Senez au Québec.

Le fruit de ses recherches est recensé à l’intérieur de 1156 pages. Johanne Senez elle-même ne s’attendait pas à un travail d’aussi longue haleine, mais le résultat la satisfait grandement. 

« Dès l’âge de 12 ans, je prenais des notes sur les histoires que me disaient mes parents et grands-parents. D’ailleurs, j’ai encore ces notes avec moi. Je savais déjà que je voulais faire un projet qui recenserait les origines de ma famille », raconte la principale intéressée qui précise également que, peu importe la calligraphie, le nom Senez se prononce de la même manière.

Dans sa vingtaine, Johanne Senez, sachant que son grand-père en était à ses derniers milles, a demandé à ce dernier d’identifier les personnes se trouvant sur plusieurs photographies de famille afin qu’elle puisse faire des recherches généalogiques plus approfondies. « Mal- heureusement, il y a 140 personnes que je n’ai pu identifier d’après les photos que j’avais », confesse-t-elle. 

Par la suite, le projet a été mis sur la glace le temps d’élever sa propre famille. Lorsqu’est venu le temps de la retraite de l’enseignement au secondaire, Johanne Senez, âgée de 60 ans à l’époque, a repris les démarches avec sérieux et minutie.

Société d’Histoire

Ses recherches ont débuté à la Société d’Histoire du Haut-Richelieu située sur la rue Jacques-Cartier, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les éléments que Johanne Senez y a recueillis l’ont amenée vers d’autres sociétés d’Histoire du Québec, dont celle située à Granby.

« J’ai appris que mon grand-père, même s’il a été élevé à Saint-Valentin, vient de Roxton Pond. J’ai donc pu avoir plus de renseignements sur lui à la Société d’Histoire se trouvant à Granby », explique celle qui a également suivi une formation à Victoriaville sur les registres fonciers afin de pouvoir trouver de l’information sur des personnes décédées.

« Les secrétaires des cimetières que j’ai visités ont été de vraies perles. Elles m’ont beaucoup aidée dans mon obtention de lots. Je tenais à avoir de véritables preuves sur ce que j’avançais à propos des personnes qui se retrouvent dans les livres », insiste-t-elle.

Pour toutes les familles

Johanne Senez ne se contente pas d’énumérer des noms de membres de sa famille, bien au contraire. Elle prend le temps de les décrire en fonction des éléments qu’elle a dénichés. 

Les deux volumes sont peaufinés par des index, des dessins, des schémas et un grand nombre de photos. 

« C’était important pour moi que ces livres parlent de notre histoire. Je pense que même les gens qui ne sont pas issus des Senet vont trouver les histoires de familles intéressantes, car ce sont nos familles, notre héritage. Par exemple, je parle des seigneuries, des objets marquants, des costumes et de contrats notariés. J’ai personnellement appris beaucoup de choses, et je crois qu’il y a des gens qui seront contents d’en apprendre aussi », avance-t-elle.

Groupe d’échanges

En mettant de l’avant ses recherches, Johanne Senez espère attirer l’attention d’autres gens qu’elle n’aurait pas rencontrés et qui ont comme nom de famille Senet afin de colliger de l’information nouvelle tant écrite que visuelle comme des photographies. 

C’est pourquoi elle a fondé un groupe privé sur le réseau social Facebook qui se nomme La grande famille Senez-Seney-Senay-Sené. Tous peuvent y adhérer, à la condition de demeurer courtois et d’avoir une ascendance Senez, Seney, Senay, Sené ou Senet, même si on ne porte pas l’un de ces noms de famille.

Consultation

N’ayant aucune visée commerciale avec ce projet qu’elle considère comme celui d’une vie et qui la remplit de fierté, Johanne Senez a seulement fait imprimer 172 copies au total, donc 86 par tome. Ces exemplaires ont déjà tous trouvé preneur.

Heureusement, les deux tomes sur la mémoire du nom de famille Senet sont également disponibles en consultation à la Société d’Histoire du Haut-Richelieu. Tous les citoyens peuvent y avoir accès, ce qui réjouit grandement Johanne Senez qui croit que cet endroit renferme des trésors historiques qui ne demandent qu’à être connus.

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