Une humoriste d’ici dans un spectacle du Cirque du Soleil

Par mclessard
Une humoriste d’ici dans un spectacle du Cirque du Soleil
Sinem Kara, en pleine interprétation du personnage d'Halley Gria, agit à titre de maître de cérémonie au spectacle The Cirque. (Photo : (Photo  gracieuseté Cirque du Soleil - Marie-Andrée Lemire))

L’humoriste Sinem Kara, qui a grandi à Saint-Jean-sur-Richelieu, vit une expérience professionnelle dont elle n’avait jamais songé auparavant : faire partie d’un spectacle de la série hommage du Cirque du Soleil. Jusqu’au 17 août, l’artiste foule les planches de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières avec le spectacle The Cirque qui honore le groupe humoristique québécois Rock et Belles Oreilles (RBO). 

« Le metteur en scène du spectacle, Jean-Guy Legault, m’a vue il y a environ trois ans dans un gala de Rachid Badouri au festival ComediHa! Il m’a téléphoné en octobre dernier pour me dire qu’il avait beaucoup aimé mon énergie quand il m’a vu sur scène et qu’il m’imagine bien être la maître de cérémonie de l’hommage du Cirque du Soleil à RBO », explique d’entrée de jeu une Sinem Kara visiblement encore surprise par cette proposition inattendue.

Bien que, d’emblée, l’offre lui a semblé alléchante, l’humoriste a pris un moment de réflexion. « L’été, c’est la saison des remplacements à la radio et des festivals, et je savais que le projet de Jean-Guy Legault occuperait presque toute la place dans mon horaire. J’ai réfléchi et je me suis finalement dit que l’occasion était trop belle et rare pour la refuser », déclare la diplômée de l’option théâtre du Collège Lionel-Groulx.

Audace

Dans le spectacle The Cirque, qui se déploie sous la forme d’un grandiose cabaret, Sinem Kara interprète le rôle de la maître de cérémonie Halley Gria, un personnage inventé de toutes pièces pour l’œuvre qui s’inspire de l’aplomb de Denise Filiatrault et de l’univers du dramaturge Michel Tremblay.

Avec un tel nom, qui fait référence à un spectacle populaire du Cirque du Soleil, le joyau entrepreneurial québécois montre qu’il fait preuve de la même autodérision que le groupe humoristique à qui il offre une lettre d’amour à la fois émotive et mordante.

C’est dans cet esprit festif et audacieux que Sinem Kara a collaboré avec Jean-Guy Legault à l’écriture des textes livrés par Halley Gria. « Le défi était d’arriver à un humour plus grinçant que ce que fait le Cirque du Soleil de base, mais tout en restant respectueux et en évitant certaines avenues faciles », déclare celle qui sera en tournée de septembre en janvier avec son propre spectacle solo.

Évidemment, le spectacle revisite les personnages les plus célèbres de l’œuvre de Rock et Belles Oreilles et fait référence à des numéros classiques qui ont marqué la population par leur aspect irrévérencieux. « Oui, RBO est connu pour son audace et ses imitations de personnalités québécoises, mais il n’est pas que ça. Les membres ont aussi fait plusieurs chansons populaires et des sketchs engagés sur d’autres pays. Le spectacle montre tout ça », renchérit-elle. 

Costume

Comme toute œuvre du Cirque du Soleil qui se respecte, le spectacle regorge de numéros de clowns et d’acrobaties qui s’avèrent impressionnants autant sur le plan technique que sur le côté visuel.

Sinem Kara, qui a répété le spectacle pendant près de trois semaines à raison de 12h par jour à l’amphithéâtre, a donc dû se prêter au jeu et enfiler un costume extravagant qui détonne de ses tenues vestimentaires qu’elle porte lors de ses spectacles solos. 

« C’est sûr que c’est différent, mais j’aime ça, car je joue un rôle. Je trouve que le costume apporte un côté plus rebelle et insolent au personnage », commente celle qui savoure le privilège de conclure chaque représentation avec l’éclairage de la lune derrière les quelque 3000 spectateurs.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires