Le prix moyen des maisons s’établit à 535 000 $

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Par Stéphanie MacFarlane
Le prix moyen des maisons s’établit à 535 000 $
(Photo : Le Canada Français - Julien Saguez)

La valeur des maisons unifamiliales vendues à Saint-Jean- sur-Richelieu a continué à grimper durant les trois premiers mois de 2022. Le prix moyen a atteint un nouveau sommet et s’établit désormais à 535 000 $, d’après les statistiques trimestrielles de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Cette nouvelle hausse des valeurs de 22 %, jumelée à l’augmentation des taux d’intérêt, tend à créer un certain ralentissement du marché immobilier. La demande, qui demeure forte, continue toutefois de créer une pression.

Le marché immobilier a continué à ralentir au premier trimestre de 2022. Le nombre de ventes résidentielles (unifamiliales, copropriétés et plex) s’est établi à 322, soit une diminution de 19 % comparé au premier trimestre de 2021.

Du côté des résidences unifamiliales, les 231 ventes réalisées durant les trois premiers mois de l’année représentent une diminution de 20 % par rapport à la même période en 2021.

Malgré ce ralentissement, l’activité immobilière demeure dans la moyenne historique avant le choc créé par la pandémie de COVID-19, indique l’APCIQ.

Prix

Depuis le début de l’année, l’offre est demeurée très faible et la demande, très forte. Cette situation a continué d’occasionner une pression à la hausse sur les valeurs des transactions. Le prix médian à Saint-Jean-sur-Richelieu s’est établi à 496 000 $(+24 %), tandis que le prix moyen s’est fixé à 535 428 $ (+22 %). À titre comparatif, le prix moyen s’établissait à 321 903 $au premier trimestre de 2020. En deux ans, le prix moyen d’une résidence unifamiliale à Saint-Jean a augmenté de 66,3 %.

C’est dans le secteur Saint-Luc/L’Acadie que les maisons sont les plus chères. Le prix moyen s’y est établi à 617 630 $ au premier trimestre de 2022.

Gamme

Dans son bilan trimestriel, l’APCIQ note que la hausse de prix «est quelque peu biaisée par une plus forte proportion de propriétés transigées dans les gammes de prix élevés, en comparaison à l’année dernière». Une réalité observée à Saint-Jean-sur-Richelieu par les courtiers immobiliers. «Avant, les maisons plus chères étaient difficiles à vendre et là, on a beaucoup de clients pour ce type de propriétés», souligne Cédric Lebeau, courtier immobilier et président de RE/MAX Évolution. Il note aussi que la surenchère est toujours présente, mais qu’elle est moins vive.

Le marché des maisons affichées à 500 000 $ et moins demeure difficile. «C’est problématique parce qu’il n’y a presque pas de résidences à ce prix-là», souligne Alexandre Desrochers, courtier-propriétaire chez Royal LePage Excellence.

Les hausses récentes des taux d’intérêt et celles à venir amènent aussi certains acheteurs à concrétiser plus rapidement leur projet d’achat. «Les taux d’intérêt inquiètent les gens. Je m’en fais parler. On a deux types de clients. Certains ont un sentiment d’urgence et sont plus agressifs parce qu’ils craignent que les taux augmentent, tandis que d’autres ont décidé d’attendre en raison de ce qu’il se passe», ajoute Michel Benoit, courtier immobilier chez Proprio Direct.

Taux d’intérêt

La hausse rapide des prix tirerait toutefois à sa fin, selon des économistes, notamment avec l’augmentation des taux hypothécaires qui contribuera à refroidir le marché.

«La demande moins soutenue, notamment celle des premiers acheteurs qui disposent en général d’un budget plus limité, atténuera graduellement la pression sur les prix. Le contexte de surenchère devrait se dissiper peu à peu, ce qui permettra une certaine stabilisation des prix d’ici la fin de 2022. Un ajustement à la baisse des prix pourrait même survenir l’an prochain au Québec alors que la remontée des taux d’intérêt se fera davantage sentir sur les ménages», écrit Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, dans une étude sur l’habitation publiée le 28 avril.

Mme Bégin évalue que l’augmentation des prix cette année devrait dépasser les 10 % au Québec, étant donné que 2022 a débuté en force, «et ce, même si une certaine stabilisation se manifeste en deuxième moitié d’année.» Francis Cortellino, économiste à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, estime aussi que la hausse du prix moyen des résidences unifamiliales devrait osciller autour de 10 % dans la grande région de Montréal en 2022, dans une analyse diffusée à la fin avril.

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