Le prix moyen pour une maison s’élève à 565 955$

Marianne Lafleur
mlafleur@canadafrancais.com

Le prix moyen pour une maison s’élève à 565 955$
Le prix moyen d'une maison unifamiliale s'établit à 565 955$ pour le deuxième trimestre de 2024, une augmentation de 9% par rapport à l'an passé.  (Photo : (Photomontage Le Canada Français-iStockphoto))

Les prix des propriétés résidentielles ont continué d’augmenter à Saint-Jean-sur-Richelieu lors du deuxième trimestre de 2024. Cela n’a pas freiné les acheteurs de maisons qui ont été davantage actifs ce printemps, et ce, même si le prix moyen d’une résidence a atteint un nouveau sommet à 565 000$. S’ils s’étaient retirés du marché l’année passée, les acquéreurs sont maintenant prêts à investir et arrivent avec des mises de fonds plus élevées.

Ce sont 354 ventes résidentielles qui ont été enregistrées pour ce deuxième trimestre, soit 3% de plus que l’année passée à pareille date. Parmi ces ventes, 268 concernent des unifamiliales, 54 des copropriétés et 31 des plex de deux à cinq unités.

Le peu d’offres disponibles à Saint-Jean-sur-Richelieu contribue à l’augmentation des prix sur le marché qui demeure à l’avantage des vendeurs. « C’est un marché qui tend plus vers l’équilibre, mais qui est encore à l’avantage des vendeurs. On le voit dans la surenchère. C’est notre baromètre de terrain », indique Cédric Lebeau, courtier immobilier et président de RE/MAX Évolution.

« Les acheteurs commencent à sortir tranquillement de leur tanière et avoir le goût d’acheter, et les vendeurs aussi, donc le marché va beaucoup mieux que 2023 », mentionne Sébastien Parent, courtier immobilier chez Royal Le Page.

Plus d’économies

Si les acheteurs arrivaient avec des mises de fonds de 5% durant la pandémie, ils réussissent maintenant à investir plus d’argent dans leur maison. « On a encore du 5%, mais on voit plus souvent du 10% et même du 20% », rapporte Michel Benoit, courtier immobilier chez Proprio Direct. « Les gens qui achètent, ce sont des gens qui ont pris leur temps. Ils s’étaient peut-être retirés du marché l’année passée à cause des taux d’intérêt qui étaient un peu plus élevés, mais la période plus tranquille leur a permis d’accumuler un petit peu plus de sous », constate-t-il.

La clientèle de M. Parent met aussi un peu plus que le 5%. « Mais ça ne change pas grand-chose. L’important est qu’ils se qualifient avec les taux en vigueur », pense-t-il.

M. Lebeau remarque tout de même que certaines personnes ont encore tendance à mettre le minimum afin de se garder de la liquidité pour effectuer des travaux dans les propriétés qu’ils achètent.

Prix moyen

Le prix moyen des unifamiliales s’établit actuellement à 565 955$. Cela signifie qu’il faut accumuler entre 28 298 et 113 191$ pour avoir une mise de fonds entre 5% et 20%. 

« À 565 000$, on peut avoir un bungalow des années 70 qui a été entretenu de façon très normale. C’est sûr que si on veut quelque chose de rénové, plus au goût de jour, ça prend plus du 700 000$. À 450 000$, par exemple, il y a beaucoup de rénovations », explique M. Lebeau.

« C’est dans une braquette de prix où tu peux avoir des plain-pieds, des cottages, certaines propriétés quand même en bonne condition […] 500 000$, ça reflète à peu près la moyenne d’une maison unifamiliale d’une grandeur standard, pas de garage », explique pour sa part M. Benoit.

Prêts alternatifs

Les courtiers immobiliers n’ont pas remarqué une hausse si marquée d’acheteurs qui faisaient appel à des prêts alternatifs. « Il y en a un peu plus qu’il y a 15 ans, c’est sûr, car on ne connaissait pas vraiment ça, tandis qu’aujourd’hui, c’est un peu plus commun », commente Cédric Lebeau. 

Son homologue constate surtout que les futurs propriétaires reçoivent davantage d’aide de la part de leur famille. « On voit ça un peu plus maintenant. Des gens ont un coup de main de leur famille pour les aider à avoir une mise de fonds un peu plus élevée », rapporte Michel Benoit.

Baisse du taux directeur

Il est trop tôt pour dire si les deux baisses consécutives du taux directeur annoncées par la Banque du Canada aura un impact sur le marché immobilier. Sébastien Parent pense que l’effet se fera surtout sentir au quatrième trimestre.

« Mais il y a des gens qui attendaient des baisses de prix, des baisses de taux avant d’acheter. Donc juste le fait de dire qu’ils allaient baisser les taux a fait en sorte que les gens étaient plus actifs au printemps », mentionne M. Benoît. Il affirme que les institutions financières avaient déjà commencé à ajuster leur taux à la baisse pour les ententes à plus long terme. C’est ce qui fait qu’on a eu un marché beaucoup plus actif par rapport à l’année passée, selon lui.

Les trois courtiers sont d’avis que les prix des maisons sont à la hausse et que rien ne laisse présager une baisse. « Je ne pense pas que les prix vont redescendre, c’est quelque chose qu’il faudrait enlever de notre vocabulaire », affirme M. Lebeau.

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