Luc Sirois vient allumer l’étincelle de l’innovation

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Par Stéphanie MacFarlane
Luc Sirois vient allumer l’étincelle de l’innovation
À 15 ans, Luc Sirois a été nommé Scientifique de l'année au Québec. Un titre qui lui a valu de faire la une du Canada Français le 6 juin 1984. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Luc Sirois, l’innovateur en chef du Québec, est né et a grandi à Saint-Jean-sur-Richelieu. De passage dans sa ville natale la semaine dernière, il s’est adressé à des entrepreneurs au Grand Rendez-vous Innovation de la Montérégie ainsi qu’à des élèves de 6e année de l’école Saint-Lucien avec le même objectif : allumer l’étincelle de l’innovation.

Luc Sirois a été nommé innovateur en chef du Québec et directeur général du Conseil de l’innovation du Québec (CIQ) en décembre 2020. Son rôle, avec son équipe du CIQ, est de pousser les entreprises et les institutions à innover, notamment en mettant en place les ingrédients clés pour déclencher les actions sur le terrain.

Le spectre de l’innovation est large. Il peut s’agir de travailler à fabriquer la première fusée canadienne qui mettra en orbite des satellites, comme le fait l’entreprise johannaise Reaction Dynamics, ou encore de créer des exosquelettes, comme Mawashi Science et Technologie, aussi de Saint-Jean-sur-Richelieu.

«Ça, c’est l’extrême de l’innovation. On n’a pas besoin de fabriquer le prochain Iron Man ou d’envoyer des fusées dans l’espace pour être innovant. On a aussi des entreprises établies qui innovent en développant des produits ou en changeant leur façon de produire. On a tous l’obligation d’être innovant», expose Luc Sirois, en entrevue avec Le Canada Français.

Région innovante
Lors de son passage en sol johannais, Luc Sirois a annoncé le lancement du baromètre de l’innovation de la Montérégie. L’objectif? Avoir des données afin d’être en mesure de mettre en place de bonnes actions.

La Montérégie est dotée d’une économie très forte, souligne M. Sirois, dont la mère vit toujours à Saint-Jean-sur-Richelieu. Et de tous les secteurs, celui de l’agriculture se distingue par son côté innovant.

L’innovation est essentielle pour l’avenir de la région et du Québec parce qu’elle permet d’augmenter la productivité et de créer de la richesse, ajoute-t-il. C’était d’ailleurs ça le message de son allocution.

Étincelles
Luc Sirois a aussi profité de sa présence à Saint-Jean-sur-Richelieu pour aller rencontrer des élèves de 6e année à l’école Saint-Lucien où enseigne l’une de ses anciennes camarades de classe.

Pour l’innovateur en chef du Québec, créer l’étincelle chez les jeunes est important. Celui qui a allumé la sienne est Guy Lapointe, un enseignant de l’école Bouthillier. Ensuite, il a pu nourrir sa flamme à l’école Beaulieu.

À l’âge de 15 ans, il a été nommé Scientifique de l’année au Québec. Un titre qui lui a d’ailleurs valu de faire la une du Canada Français le 6 juin 1984. Avec ses copains, il avait aussi remporté le premier prix d’information scientifique senior et le Grand prix de l’Expo-sciences toute catégorie senior pour avoir présenté un kiosque sur les télécommunications canadiennes.

«Ça prend des adultes qui créent des occasions. Ça n’arrive pas tout seul. Il faut que les professeurs, les parents, les oncles et les tantes fassent exprès pour qu’il se passe de quoi. Sinon, les jeunes vont être sur YouTube. Et pour moi, c’est ça qui est arrivé à Saint-Jean», raconte-t-il.

Harvard
Cela a mené Luc Sirois à obtenir un baccalauréat en génie électrique de l’université McGill et une maîtrise en administration des affaires à l’université Harvard. Au fil de sa carrière, il a œuvré au sein de nombreuses entreprises renommées en plus d’avoir participé à la création de plusieurs compagnies, dont une qui a révolutionné le traitement du cancer par radiothérapie.

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