Transdev investit 4,5 M$ pour acquérir 27 autobus électriques

Photo de Stéphanie MacFarlane
Par Stéphanie MacFarlane
Transdev investit 4,5 M$ pour acquérir 27 autobus électriques
Il est possible de reconnaître un autobus scolaire électrique par son pare-chocs peint en bleu. (Photo : Gracieuseté)

Le transporteur Transdev Canada, qui compte une adresse sur la rue Trotter à Saint-Jean-sur-Richelieu, investit près de 4,5 M$ pour acquérir 27 nouveaux autobus scolaires électriques, dont 14 d’entre eux transporteront les élèves du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR). Cette somme inclut également les coûts reliés aux améliorations locatives nécessaires pour recharger les batteries des véhicules.

Transdev détenait déjà quatre autobus scolaires électriques acquis en 2016, dont un était dédié au territoire des Hautes-Rivières. L’automne prochain, certains écoliers de la région prendront le chemin des établissements scolaires à bord de l’un des 15 autobus scolaires électriques qui seront affectés à leur transport.

Ces 14 nouveaux autobus, dont l’acquisition représente un investissement d’environ 2,25 M$, seront progressivement mis en service à compter de septembre 2020. «Si tout va bien, tous les autobus seront livrés à la fin d’octobre. La grosse portion sera livrée pour la rentrée scolaire. Le constructeur a souffert du confinement lié à la COVID-19», indique Pierre Zivec, vice-président performance chez Transdev Canada.

35% de la flotte
Actuellement, une quarantaine de véhicules sont affectés au transport scolaire du CSSDHR. L’arrivée des 14 nouveaux autobus fabriqués par la compagnie de Saint-Jérôme Lion Électrique fera en sorte qu’environ 35% de la flotte dédiée aux Hautes-Rivières sera électrifiée.

Les 13 autres autobus prévus à la commande sont destinés à l’Estrie. Trois autobus scolaires électriques sillonnent déjà les routes de cette région. Enfin, l’Ontario compte aussi un autobus scolaire électrique portant à 31 le nombre total de ce type de véhicules détenus par Transdev Canada. Soulignons que cette acquisition fait maintenant de Transdev Canada le plus grand opérateur privé d’autobus scolaires électriques en Amérique du Nord.

Environnement
Les écoliers qui prendront place à l’intérieur de ces véhicules ne verront pas de différences visuelles. «Ce sont les mêmes banquettes, les mêmes montages. Les autobus scolaires sont régis par la Loi», rappelle M. Zivec.

Or, les véhicules n’émettent pas de bruit ni d’émanations. «Les enfants sont en meilleure situation. On retrouve le plus de pollution près du pot d’échappement, situé à l’extérieur de l’autobus <@Ri>normal<@$p>», souligne Pierre Zivec.

Ainsi, les émanations seront considérablement réduites à la sortie des classes où l’on peut retrouver une dizaine d’autobus qui patientent, le moteur tournant au ralenti.

Les 27 nouveaux véhicules électriques viendront en remplacer autant. Certains des autobus «normaux» prendront le chemin de la retraite, étant arrivés à la fin de leur vie utile, tandis que d’autres seront transférés dans les provinces canadiennes.

100%
Transdev a l’ambition d’électrifier 100% de ses quelque 180 autobus scolaires du Québec d’ici 2025. La province, et de surcroît la région, a été choisie par l’entreprise pour trois raisons, soit la présence d’un constructeur, de politiques gouvernementales aidantes et de l’hydroélectricité, souligne Pierre Zivec. Aux 4,5 M$ investis par Transdev, s’ajoute un soutien financier du gouvernement provincial par l’intermédiaire du Programme de soutien au déploiement des autobus scolaires électriques au Québec, qui s’inscrit dans le Plan d’action en électrification des transports 2015-2020.

Urbain?
Marie-Céline Bourgault, directrice des communications et affaires publiques chez Transdev Canada, précise que Transdev débute par l’électrification de son réseau de transport scolaire en raison de sa plus grande facilité de conversion.

«Les autobus scolaires ont une ou deux routes le matin et sont ensuite à l’arrêt jusqu’à la fin de l’après-midi. Il est possible de recharger les batteries durant la journée», expose-t-elle.

Or, pour le transport urbain, les horaires actuels ne permettent pas cette pause pour la recharge. «Les autobus fonctionnent toute la journée. Il y a des changements de conducteurs sur les différents quarts de travail», poursuit Mme Bourgault.

Elle précise toutefois que l’entreprise a des projets pour électrifier sa flotte dédiée au transport urbain. Cela passera notamment par une reconfiguration des routes.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires