Le comté de Saint-Jean n’avait pas élu de député du parti au pouvoir depuis 22 ans quand les électeurs l’ont choisi il y a quatre ans, rappelle Jean Rioux.
Le député libéral sortant croit que les gens ont pu constater la différence. Il cite le rétablissement de l’enseignement universitaire au Collège militaire et la garantie que les 2000 recrues additionnelles entraînées annuellement par les Forces canadiennes le seront à Saint-Jean.
Il ajoute l’octroi fédéral de 82 M$ pour parachever l’autoroute 35, la gratuité de passage sur le pont Champlain, les travaux majeurs au Fort Lennox sans oublier la participation au financement de la reconstruction du pont Gouin.
Il est persuadé que les gens de Saint-Jean choisiront de demeurer dans l’action et non pas de retourner dans l’opposition.
Message
M.Rioux évalue qu’il a réussi à faire passer son message. Durant la campagne, il était à la porte des services de garde, à 7 heures le matin, pour rencontrer les parents et leur parler de l’allocation canadienne pour enfants. Il constate que les parents réalisent les bienfaits de cette mesure qu’ils veulent conserver. Les gens sont informés que l’allocation sera bonifiée de 1000$ par année dans un prochain budget, dit-il.
Le candidat libéral mentionne aussi l’augmentation de 10% du supplément de revenu garanti pour les aînés. Ces derniers seraient bien au fait de la promesse libérale de majorer de 10% la prestation de la Sécurité de vieillesse pour les 75 ans et plus et d’ajouter 25% à la prestation de survivant de la Régie des rentes du Québec.
Mais le grand thème de la campagne aura été le réchauffement climatique, constate M. Rioux. Il fait valoir que les libéraux présentent le plan le plus pragmatique. Il est convaincu que les électeurs comprennent que l’achat du pipeline Trans Montain est une mesure transitoire et que les profits de son exploitation financeront des technologies vertes.
Adversaires
«Si ce ne sont pas des députés libéraux élus au Québec, les conservateurs prendront le pouvoir et nous aurons quatre ans d’inertie pour combattre le réchauffement de la planète. Je ne pense pas qu’on peut se le permettre», déclare-t-il.
Quant au choix du Bloc québécois, M. Rioux dit que 70% des Québécois souhaitent une bonne collaboration entre Québec et Ottawa. «Le Bloc à Ottawa va commencer à préparer le prochain référendum pour la séparation du Québec», prévient le candidat libéral qui voit une contradiction entre opter pour des députés bloquistes et rejeter la séparation.
Il est persuadé que les électeurs voudront rester du côté du pouvoir et qu’ils n’éliront pas un gouvernement conservateur dont les valeurs ne correspondraient pas à celles des Québécois.
S’il faut en croire les sondages, la course est très serrée. M. Rioux affiche son optimisme. Il a pu compter sur deux cents bénévoles qui ont travaillé à sa campagne. «Le vrai sondage, ce sera le 21 octobre au soir», conclut-il.