Le projet Dégraf, mené par Justice alternative du Haut-Richelieu (JAHR) et la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, bat son plein pour une douzième année durant la saison estivale. L’initiative se déroulera jusqu’à la mi-octobre afin d’éliminer les graffitis dans l’environnement urbain. Les citoyens sont invités à les signaler grâce à un formulaire en ligne.
Chaque année, l’initiative permet d’éviter le délabrement du mobilier urbain de la Ville en éliminant des graffitis sur une superficie moyenne de 3800 pieds carrés. L’été dernier, ce sont 22 participants devant réaliser des travaux communautaires et six jeunes bénévoles de la région qui ont contribué à près de 600 heures de travail pour l’enlèvement de 176 graffitis, sur une superficie totale de 3776 pieds carrés.
Sensibilisation
JAHR est responsable de la gestion de ce programme. Le projet Dégraf permet ainsi de sensibiliser les jeunes participants à l’impact des méfaits sur la collectivité et de réparer leurs gestes en s’impliquant dans leur communauté. Leurs contributions rendent la ville plus attrayante pour les résidents et les visiteurs, tout en favorisant un plus grand sentiment de sécurité.
« La grande majorité des jeunes qui participent apprécie beaucoup leur expérience, car cela fait du sens pour eux. Ils voient des résultats concrets, ce qui les valorise et leur fait prendre conscience de l’impact de ce geste », indique Sonia Desmarais, directrice de l’organisme.
« Il faut aussi savoir que ce ne sont pas les mêmes personnes qui ont fait les graffitis qui les enlèvent », précise Mylène Hébert, agente de relations humaines et communautaires, ainsi que responsable du projet Dégraf.
Signalement
L’équipe de Justice alternative du Haut-Richelieu rappelle que les citoyens sont invités à signaler les graffitis qu’ils voient. Ils peuvent le faire au moyen du formulaire en ligne disponible sur le site Web de la Ville (sjsr.ca/graffitis). Un code QR menant au formulaire a aussi été affiché dans quelques parcs.
Il est important d’indiquer l’emplacement et les dimensions du graffiti pour faciliter le repérage. Une photo prise avec un appareil mobile peut aussi être jointe directement au formulaire. « Il ne faut pas hésiter à nous les signaler. Cela nous aide beaucoup, entre autres, en nous faisant sauver du temps précieux », souligne Mme Hébert.
À noter que Dégraf couvre les secteurs Saint-Jean, Iberville, Saint-Luc et L’Acadie. L’équipe peut éliminer les graffitis gratuitement autant dans des lieux publics que dans des endroits privés avec l’autorisation des propriétaires.
Bénévoles
En plus des participants qui travaillent présentement sur le projet durant les fins de semaine, et qui travailleront durant la semaine à partir de la fête nationale, Dégraf offre aussi la chance à de jeunes bénévoles de s’impliquer dans leur communauté en prenant part à l’initiative à raison d’une demi-journée par semaine.
« Nous collaborons avec de jeunes bénévoles du Centre d’action bénévole d’Iberville et de la région, mais tout jeune de 12 à 17 ans qui s’intéresse au projet peut nous contacter à l’adresse courriel direction@jahr.ca », indique la responsable du projet.
Murs légaux
Dans les dernières années, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu s’est dotée de deux Espaces graffitis avec des murs légaux où il est possible de laisser libre cours à sa créativité. Ces espaces d’expression permettent de mettre en valeur ce style d’art urbain dans le respect de la propriété publique et de manière à prévenir les graffitis illégaux sur le territoire municipal. Les murs sont situés sous le pont du chemin de fer au parc des Éclusiers dans le secteur Saint-Jean, ainsi qu’à la piste multifonctionnelle, au bout de la rue Riendeau dans le secteur Iberville.
