Les propriétaires et résidents de la zone inondable du Richelieu et de la baie Missisquoi sont invités à des séances d’information qui se dérouleront au cours du prochain mois.
Ces rencontres sont organisées par l’Association des citoyens de la plaine inondable (ACPI). Cet organisme regroupe déjà plus d’un millier de membres du Haut-Richelieu. Il se donne pour objectif que les propriétaires recouvrent le plein usage de leur terrain dans les limites de la zone inondable.
En vertu de la Politique sur la protection des plaines inondables, les propriétaires ne peuvent construire un bâtiment sur leur terrain, agrandir ou reconstruire ceux en place ni remblayer leur terrain pour immuniser les bâtiments contre la crue. Ils ne peuvent même pas construire un cabanon, souligne Guy Langlois, fondateur de l’Association. C’est aussi un obstacle face aux institutions financières.
L’ACPI veut profiter des mois d’août et septembre pour tenir ses séances d’information. À cette période-ci de l’année, il est plus facile de rejoindre les propriétaires de résidences secondaires. La première rencontre se déroule mercredi prochain, le 10 août, à 19 heures, au Pavillon des loisirs Mille-Roches, 190, rue Lareau, dans le secteur Iberville.
Le mercredi 24 août, une deuxième séance se tiendra à la salle communautaire de Sabrevois alors que le 7 septembre, l’Association sera au Centre paulinoix, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix.
Interventions humaines
Lors de cette rencontre, M. Langlois fera le tour du dossier de la zone inondable, depuis la colonisation jusqu’à nos jours. Il veut montrer qu’au fil des siècles, les interventions humaines ont modifié la rivière, entraînant l’élargissement de son lit et conséquemment, de son débordement sur les rives.
L’ACPI bénéficie actuellement de l’appui des municipalités de la MRC du Haut-Richelieu et de la MRC de Brome-Missisquoi. Elle renonce aux démarches judiciaires pour faire valoir son point de vue, empruntant plutôt la voie politique. Elle compte notamment s’appuyer sur le dossier de la rivière des Prairie et de la rivière des Mille-Îles, à Laval. L’an dernier, le ministère des Affaires municipales a accepté de revoir la cartographie de la zone inondable de Laval. La Ville a démontré l’impact d’un barrage et d’un pont ferroviaire sur le niveau d’eau.
À Saint-Jean, l’élargissement du canal vis-à-vis le haut-fond des Mille-Roches a eu un impact similaire, soutient l’Association. Ce haut-fond constitue le goulot qui régule naturellement le débit du Richelieu. Qui plus est, c’est l’endroit où la rivière est la plus étroite. Le rétrécissement de la rivière à cet endroit entraîne un niveau plus élevé à l’amont, particulièrement en période de crue.