PARTAGE. Clip, clip! chez Coiffure Style et Passion, à Iberville, les ciseaux de Marie-Michelle Taillon font entendre leur cliquetis. Un geste quotidien, direz-vous. Sauf que la propriétaire du salon s’affaire à couper la chevelure longue et abondante de Josée Thuot pour l’envoyer au Programme DonEspoir Cancer, où elle servira à la fabrication d’une perruque pour un enfant atteint du cancer.
«J’ai eu une sœur plus jeune que moi, Nathalie, que j’ai vue tomber malade quand elle avait un an. Elle était suivie au Montreal Children. La chimio en 1970, ça rendait très malade. Elle avait quatre ans quand elle est décédée de leucémie, alors que j’en avais huit. Elle n’avait plus de cheveux», expose Mme Thuot.
La Johannaise n’est pas du genre à participer à des marches. Quand elle a appris l’an dernier qu’elle pouvait offrir ses cheveux pour des gens qui subissent de la chimio ou de la radiothérapie, l’idée a fait son chemin. Depuis six mois, elle laissait pousser ses cheveux jusqu’à la longueur voulue.
Le pesant d’or
Une perruque de cheveux naturels vaut au minimum 1200$, affirme Laurie Brown, perruquière et fondatrice de DonEspoir Cancer. «Pour en obtenir une, les critères sont simples: l’enfant doit résider au Québec et être atteint du cancer», soutient-elle. Son organisme reçoit cinq, six couettes par semaine de partout au Québec et il faut qu’elles soient bien attachées par des élastiques pour être récupérables, explique-t-elle.
Au salon de coiffure d’Iberville, c’est la cinquième coupe du genre cet hiver. «Sans en faire la promotion, on le propose quand la situation s’y prête», explique la coiffeuse. Elle fait remarquer que les clientes ne réagissent pas toutes de la même façon. «Chacune a son histoire. Ce n’est pas tout le monde qui est capable. On veut toutes être belles. On a peur de regretter, les cheveux sont un symbole de la féminité», rappelle-t-elle.
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