Comme les nouveaux arrivants au pays ne possédaient pas les outils pour se fabriquer des coffres-forts métalliques, les coffres de bois protégeaient les papiers importants, les souvenirs de famille ou même les lettres des correspondants restés dans la mère patrie.
Parions que de nombreux colons ont vite réalisé que lors d’un incendie, peu de souvenirs traversaient l’épreuve. C’est peut-être la principale raison pour laquelle les coffres des banques ainsi que la voûte du notaire devinrent rapidement une cachette grandement appréciée pour les habitants qui cherchaient un endroit sécuritaire pour y entreposer leurs vieux papiers.
Les petits coffres comme celui de la photo de cette semaine sont légion chez les antiquaires. Il en existe de toutes les couleurs, les essences de bois et de décors d’un si large éventail.
Voyez la sobre mouluration de la base et du dessous du couvercle. Le fait que la quincaillerie (serrure originale et clé, par-dessus le marché) soit complète ajoute sans contredit à l’intérêt de la pièce.
Centenaire
Maintenant devenu un objet décoratif, ce coffre ancien (très certainement plus que centenaire) garde une patine merveilleuse.
Comme on l’a déjà mentionné, la couleur d’origine pour une pièce de bois demeure un atout majeur lors de la revente par les antiquaires. Vous pouvez d’ailleurs constater la différence entre un meuble ayant conservé sa couleur d’origine et une autre pièce de bois (comme le coffre bombé sur lequel repose le petit coffre) ayant connu un décapage complet.
La différence la plus importante se situe certainement au niveau de la valeur marchande, comme ces grandes armoires fabriquées en pin, dont il est possible de constater une différence de plusieurs milliers de dollars pour deux pièces semblables.
Valeur
Ce petit coffre, donc, qui pourrait contenir quelques vieilles cartes postales, des instruments de couture ou encore de beaux bijoux anciens, trouvera preneur chez les revendeurs à un prix tournant autour de 120$.
Retenez simplement que vous pourrez en trouver un à 70$ au marché aux puces de Noyan et à 175$ chez un antiquaire de la rue Sherbrooke Ouest à Montréal.
Voilà qui laisse une belle marge de manœuvre dans l’appréciation de la valeur marchande et ce n’est pas un secret, cette marge se retrouve également lors de l’achat de toute autre antiquité à travers la province.
Les puristes qui meublent leur maison de pièces anciennes, toujours dans le but de mettre en valeur l’ameublement de nos ancêtres, apprécient ces petits coffres, délicates touches de décoration sur une commode ancienne ou sur le dessus d’une armoire près de l’âtre central.
Et lorsqu’il s’agit d’un trésor de famille, que nos grands-parents nous transmettent directement en héritage, l’élément décoratif devient alors un sujet de discussion et de nostalgie qui alimente pendant longtemps le réveil de nos plus beaux souvenirs de famille.
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