Le 24 février dernier se déroulait à la grandeur du Québec la troisième Journée nationale de la stérilisation animale. Pour la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire, c’est un moment de l’année pour s’impliquer activement dans une des solutions à la surpopulation animale.
En effet, gratuitement, l’équipe de la clinique stérilise des chats et des chattes de la SPCA Montérégie en vue de leur éventuelle adoption.
Le 24 février dernier, c’était aussi le moment pour l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ), en collaboration avec le Centre de distribution de médicaments vétérinaires (CDMV) et Royal Canin, de révéler les résultats d’une toute récente étude.
D’abord, on y apprend que quatre ménages sur dix (39%) laissent présentement sortir leur chat à l’extérieur. Si on fait le décompte de ces 39 chats qui vont à l’extérieur, sept sont actuellement attachés et huit ne circulent théoriquement que sur la propriété de leurs maîtres.
Les 24 autres ont le droit de se promener ici et là dans le voisinage en fonction de la période de la journée ou de la saison.
Identification
Une autre partie du sondage servait à nous apprendre si les chats qui vont à l’extérieur sont suffisamment identifiés afin qu’on puisse facilement retrouver leurs maîtres au besoin.
Mon expérience personnelle me porte à croire que non; les chats ne portent pas assez de collier sur lequel on retrouve les informations permettant de retrouver leurs propriétaires ou ne sont pas assez souvent «micropucés». L’étude a permis de constater que dans la moitié des ménages dont les chats sortent de la maison, aucune identification n’était possible (51%).
Une étude datant de 2013 commandée par l’AMVQ, en collaboration avec la Ville de Montréal et le CDMV, avait permis d’estimer que l’ensemble des Québécois possède 1,5 million de chats. Si on applique à cette donnée les nouvelles statistiques obtenues, on retiendra que 360 000 chats peuvent vagabonder dans le voisinage.
Inquiétant
Comme la moitié n’est pas identifiée, cela peut faire une quantité impressionnante d’animaux qui se retrouvent dans les refuges et un grand nombre d’euthanasies évitables. Si on ajoute à ce 360 000 la quantité de chats errants que nous ne pouvons comptabiliser de manière objective, on comprend alors que dans certaines régions, villes ou quartiers, la présence de tous ces chats se promenant pêle-mêle dehors peut devenir inquiétante.
À gardant son chat à l’intérieur, on fait le choix d’augmenter son espérance de vie jusqu’au double du temps selon certaines références. En effet, en allant à l’extérieur, notre minou s’expose à toutes sortes de malchances comme les accidents de la route et les noyades en plus du risque de contracter des maladies graves.
Si notre animal n’est pas stérilisé, le garder à l’intérieur empêchera aussi les fugues et, surtout, diminuera les chances pour notre compagnon de se reproduire. Ainsi, on préviendra les naissances non désirées et notre comportement responsable sera une partie de la solution au problème de surpopulation animale.
Stérilisation
À la suite des révélations de cette nouvelle étude, l’AMVQ souhaite conscientiser tous et chacun, mais demande aussi aux dirigeants des municipalités dans un premier temps d’inciter les propriétaires de chat à bien identifier leur animal et dans un deuxième temps à développer des programmes afin de favoriser la stérilisation des chats errants.
Chaque année, comme à Mont-Saint-Grégoire, plusieurs dizaines de milliers de chats errants sont stérilisés par des vétérinaires en pratique privée. Mais il ne revient pas seulement à eux d’investir temps et argent dans cette tâche.
Ultimement, c’est la responsabilité de chaque propriétaire de chat de bien l’identifier et de le faire stériliser, et ainsi de réaliser une bonne StérilisACTION!