La question mérite d’être posée puisque régulièrement, de très très gros oiseaux sont observés, survolant le mont Saint-Grégoire ou la plaine environnante, dont l’envergure d’aile avoisine les six pieds (1,75 m). Il faut cependant faire attention lorsqu’on utilise les noms d’animaux, car on fait souvent des erreurs dans leur utilisation.
Ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime utiliser les bons noms pour les bons animaux et j’accepte volontiers l’utilisation de plus d’un nom pour le même être vivant… pourvu que les deux ou trois noms ne soient utilisés que pour nommer un seul animal.
Par exemple, les gros oiseaux blancs qui quêtent des frites et autres aliments des aires de pique-nique ne devraient pas être appelés «mouettes», mais bien «goélands», car le nom mouette identifie d’autres oiseaux marins qui ne s’observent dans la région qu’en migration.
Même chose pour les noms rouge-gorge, outarde et perdrix qui ne conviennent pas à nos oiseaux québécois. Quant aux «vrais» vautours, on ne les rencontre que sur le vieux continent et non pas en Amérique du Nord.
Vautour ou urubu?
Dans les guides d’identification d’oiseaux datant des années 1970, le nom vautour est attribué à deux espèces nichant sur le continent nord-américain, soit le Vautour noir et le Vautour à tête rouge.
Par la suite, par souci d’exactitude, lors de la révision des noms français des 10 000 espèces d’oiseaux du monde, le nom urubu fut attribué à nos «vautours» nord-américains qui, il faut bien le dire, ont sensiblement le même comportement et le même type de nourriture que leur représentant africain… soit les cadavres d’animaux et autres nourritures en putréfaction.
Leurs grosses pattes de dinde et leur tête dégarnie de plumes leur ont d’ailleurs valu leur nom anglais de «Turkey Vulture». Cette caractéristique de la tête leur est très utile quand vient le temps de plonger celle-ci dans une carcasse sanguinolente! Il vous apparait tout à fait inconcevable de se nourrir d’animaux morts… que croyez-vous manger dans vos hamburgers? Bon appétit!
Un oiseau des cavernes
Dans les années 1980, avec les observations de plus en plus fréquentes de ce gros nécrophage, un concours avait été lancé afin de trouver le premier nid d’Urubu à tête rouge au Québec. C’est sous les roches des éboulis, en flanc de montagne, qu’on est plus susceptible de découvrir un nid d’urubu. C’est d’ailleurs à cet endroit, dans la région de Granby, qu’a été rapporté le premier nid de cet oiseau.
Depuis, de très nombreuses preuves de nidification ont été recueillies, ce qui fait de l’Urubu à tête rouge un des oiseaux ayant le plus progressé vers le nord dans les vingt dernières années. Le nombre toujours grandissant d’animaux morts, frappés par les automobiles, n’est pas étranger à cette progression de cet oiseau. De plus, cet oiseau aime bien s’installer dans les vieilles cabanes à sucre abandonnées.
En allant fouiller ce genre de structure dans le grand bois de Mont-Saint-Grégoire, je suis persuadé qu’on y découvrirait des couples nicheurs d’Urubus à tête rouge. Pour observer ce magnifique volatile en vol plané, il vous suffit d’aller faire une belle randonnée pédestre dans les sentiers de CIME à Mont-Saint-Grégoire, surtout le sentier menant à la carrière. Observation d’urubus garantie!
Si vous avez des suggestions de sujets pour des chroniques à venir, n’hésitez pas à me contacter par courriel à henri.denis@sepaq.com ou par téléphone au 450 928-5089 poste 227.
en juin 2018, est-il possible que j’aie vu un urubus au cimetière catholique du Mont-Royal à montréal?
en date du 10 septembre 2018, j en ai vu au moins 6 s’envoler d’une pierre tombale dans le cimetière Côte des Neiges en rentrant du travail!
Aujourd’hui le samsdi 23 mars j’ai obsrvé un urubu à tëte rouge sur le boulevard Gouin dans l’ouest de l’Ïle de Montréal. Il dégustait un écureil mort. J’ai été fort surpris de la taille de l’oiseau et je croyais bien qu’ils n’y en avaient qu’au sud des USA.
On en voit régulièrement à Granby à la hauteur du rang 9 est.
A portneus a quebec Canada un a été photographier .