Les récompenses s’enchaînent pour Valérie Fontaine, une auteure jeu-nesse de Saint-Jean-sur-Richelieu. Récipiendaire du prix Philippe-Béha des Grands Prix du livre de la Montérégie pour son album intitulé Le grand méchant loup dans ma maison, cette dernière est aussi finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général.
Son ouvrage, qui traite de la violence conjugale à travers les yeux d’une petite fille dont la maman tombe amoureuse du méchant loup, était particulièrement important pour sa créatrice. «Je lui souhaitais de belles reconnaissances, avoue l’écrivaine. Je le sentais que ça pouvait être un livre qui ferait parler de lui à cause du sujet, mais aussi de l’ensemble. J’étais très fière de mon texte. Nathalie Dion aux illustrations a fait un travail d’exception.»
Le prix Philippe-Béha est une récompense bisannuelle qui célèbre les auteurs jeunesse de la Montérégie. Le jury, composé de Kristelle Boulanger, Céline Fernandes et Jean-François Sénéchal, dit avoir été impressionné par ce sujet peu abordé dans les oeuvres dédiées à un jeune public.
«Dans cet album bouleversant, l’auteure a réussi haut la main à parler de ce sujet difficile avec intelligence et grande délicatesse. Un texte court, poignant, avec quelques clins d’oeil aux contes classiques, se terminant sur une note d’espoir», notent-ils.
Le grand méchant loup dans ma maison avait déjà reçu, plus tôt cette année, le prix Espiègle décerné par les bibliothèques scolaires du Québec qui récompense les livres audacieux. L’illustratrice de l’album, Nathalie Dion, avait également été finaliste au prix Elizabeth Mrazik-Cleaver.
Accomplissement
À cette liste pourrait s’ajouter un prix littéraire du Gouverneur général, dont les lauréats seront dévoilés le 1er juin. Le Conseil des arts du Canada souligne ainsi les meilleures œuvres francophones et anglophones du pays à travers sept catégories. Valérie Fontaine se réjouit de faire partie des candidats.
«C’est une reconnaissance très prestigieuse, reconnaît-elle. Le Prix du Gouverneur général, c’était sur ma liste de rêves de vie. D’être finaliste, c’est vraiment un grand accomplissement.»