DENVER — Le service de police de Denver a déclaré mardi qu’il enquêtait sur les incidents dirigés contre les juges de la Cour suprême du Colorado et qu’il effectuait des patrouilles supplémentaires autour de leurs domiciles à Denver, à la suite de la décision du tribunal de retirer l’ancien président Donald Trump du scrutin des primaires présidentielles de l’État.
Le corps policier a refusé de fournir des détails sur ses enquêtes, par courriel, invoquant des considérations de sécurité et de confidentialité et parce qu’elles sont en cours.
Le service de police «enquête actuellement sur les incidents dirigés contre les juges de la Cour suprême du Colorado et continuera de travailler avec nos partenaires chargés de l’application des lois aux niveaux local, étatique et fédéral pour enquêter de manière approfondie sur tout rapport faisant état de menaces ou de harcèlement», peut-on lire dans le courriel.
Les policiers se sont rendus au domicile d’un juge jeudi soir, mais la police a déclaré qu’il semblait s’agir d’un «rapport de canular». Cette affaire fait également toujours l’objet d’une enquête, a indiqué la police.
Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a déclaré qu’il travaillait avec les forces de l’ordre locales sur cette question.
«Nous poursuivrons vigoureusement les enquêtes sur toute menace ou recours à la violence commis par quelqu’un qui utilise des opinions extrémistes pour justifier ses actions, quelle qu’en soit la motivation», a affirmé Vikki Migoya, porte-parole du bureau du FBI de Denver, dans un communiqué.
Dans une décision de 4 contre 3 la semaine dernière, le plus haut tribunal du Colorado a annulé une décision d’un juge d’un tribunal de district qui avait conclu que Trump avait incité à l’insurrection pour son rôle dans l’attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole, mais avait déclaré qu’il ne pouvait pas être exclu du scrutin parce qu’il n’était pas clair que la clause d’insurrection de la Constitution des États-Unis était destinée à couvrir la présidence.
Le plus haut tribunal de l’État n’a pas été d’accord, se rangeant du côté des avocats de six électeurs républicains et non affiliés du Colorado qui ont fait valoir qu’il était absurde d’imaginer que les auteurs de l’amendement, craignant que d’anciens confédérés ne reviennent au pouvoir, leur auraient interdit d’accéder à des fonctions subalternes, mais pas à la plus haute fonction de l’État.
Le tribunal a suspendu sa décision jusqu’au 4 janvier, ou jusqu’à ce que la Cour suprême des États-Unis se prononce sur l’affaire. Les responsables du Colorado affirment que la question doit être réglée d’ici le 5 janvier, date limite fixée par l’État pour imprimer ses bulletins de vote pour la primaire présidentielle.