Au moins 16 villageois ont été tués et 20 autres ont été enlevés dans le nord-est du Congo lors d’attaques menées par des militants liés au groupe armé État islamique, a indiqué vendredi un groupe de la société civile locale.
Les assaillants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont mené une série d’attaques contre des habitants, certains alors qu’ils travaillaient dans leurs terres agricoles, entre mercredi et vendredi dans le territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, a indiqué John Vulverio, coordinateur de la Nouvelle société civile congolaise.
«Le bilan (des victimes) reste provisoire, car le sort de 20 autres personnes enlevées reste inconnu», a-t-il affirmé.
Parmi les personnes enlevées lors des attaques figuraient la mère et la sœur de Gilbert Sivamwenda, un responsable du gouvernement local, a déclaré le législateur selon les médias locaux.
Des dizaines de villages à travers le Congo sont assiégés par des groupes armés composés soit de rebelles locaux luttant pour le pouvoir et le contrôle de précieuses ressources minérales, soit de militants aux idéologies extrémistes.
Les Forces démocratiques alliées ont mené de plus en plus d’attaques dans la région et parfois de l’autre côté de la frontière avec l’Ouganda voisin, où elles ont été initialement créées.
La violence qui sévit dans ce pays d’Afrique centrale a entraîné l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec plus de sept millions de personnes déplacées, dont beaucoup n’ont pas accès à de l’aide humanitaire.
La mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies au Congo, qui compte 15 000 membres, a contribué à la lutte contre les rebelles pendant plus de deux décennies. Elle a toutefois été priée par le gouvernement congolais de quitter le pays en raison de son incapacité à mettre fin au conflit.
Le retrait doit être achevé d’ici la fin de l’année.
