LISBONNE, Portugal — La police portugaise a arrêté le chef de cabinet du premier ministre António Costa alors qu’elle effectuait de multiples perquisitions dans le cadre d’une vaste enquête pour corruption, a annoncé mardi le bureau du procureur.
Un juge d’instruction a délivré des mandats d’arrêt contre Vítor Escaria, le chef de cabinet de M. Costa, le maire de Sines, et trois autres personnes, car ils représentaient un risque de fuite et afin de protéger les preuves, a indiqué le parquet dans un communiqué.
Parmi les suspects figurent le ministre de l’Infrastructure, João Galamba, et le chef de l’agence environnementale du pays.
Le juge enquête sur des allégations de malversations, de corruption d’élus et de trafic d’influence liés aux concessions de mines de lithium près de la frontière nord du Portugal avec l’Espagne, ainsi qu’aux projets de construction d’une usine d’hydrogène vert et d’un centre de données dans la ville côtière de Sines.
Les perquisitions ont eu lieu dans les locaux des ministères de l’Environnement et de l’Infrastructure, de la mairie de Sines, ainsi que dans des habitations privées et des bureaux.
Le bureau du procureur a déclaré que l’enquête avait déterminé que les «suspects avaient invoqué le nom du premier ministre» dans l’exercice de leurs activités prétendument illicites.
António Costa, un socialiste, est au pouvoir depuis 2015.
Les mines de lithium et les projets d’hydrogène vert du Portugal font partie de l’initiative verte du continent soutenue par l’Union européenne.
