Des frappes israéliennes survenues dans le centre de la bande de Gaza dans la nuit de lundi à mardi ont fait 24 victimes, dont des femmes et des enfants, selon les registres hospitaliers, au moment où Israël et le Hamas continuent d’étudier la dernière proposition de cessez-le-feu.
Les décès qui ont eu lieu à Nuseirat et à Zawaida, parmi lesquels figurent dix femmes et quatre enfants, sont survenus quelques jours après que le Hamas a fait savoir que les pourparlers de cessez-le-feu destinés à mettre un terme à la guerre se poursuivaient.
Il y avait des craintes que les discussions soient rompues lorsqu’Israël a pris pour cible le plus haut commandant militaire du groupe militant, Mohammed Deif, dont le sort reste incertain. Israël affirme qu’un autre militant du Hamas a été tué dans la même frappe qui, selon les autorités locales, a coûté la vie à 90 Palestiniens, dont des enfants.
Les médiateurs internationaux s’efforcent de pousser Israël et le Hamas à conclure un accord qui mettrait un terme aux combats dévastateurs qui perdurent depuis neuf mois et veillerait à la libération des quelque 120 otages toujours détenus par le groupe militant à Gaza.
Les frappes menées lundi soir et mardi matin ont touché quatre résidences, selon les secouristes. Un journaliste de l’Associated Press a vu les corps des victimes, certains enveloppés dans des couvertures bleues et un drap fleuri, alors qu’ils étaient transportés vers l’hôpital Al Aqsa à Deir al-Balah.
Des nuages de fumée provenant des frappes israéliennes pouvaient aussi être vus au-dessus de la ville.
L’armée israélienne a plaidé avoir mené «des raids ciblés sur des cibles terroristes» dans le centre de Gaza, sans fournir plus de détails.
Dans le sud de Gaza, neuf personnes ont été tuées dans deux frappes distinctes dans la nuit de lundi à mardi, selon un décompte des responsables médicaux et des journalistes de l’Associated Press.
Quatre personnes ont été tuées lors d’une explosion qui a frappé une maison dans l’est de Khan Younès, tandis que cinq autres personnes ont perdu la vie dans l’extrême sud de Rafah, selon les ambulanciers qui ont transporté les corps à l’hôpital.
Un journaliste de l’Associated Press a compté les corps à l’hôpital avant que les funérailles n’aient lieu devant ses portes.
L’armée israélienne a mentionné que les avions de l’armée de l’air avaient frappé une quarantaine de cibles à Gaza au cours de la dernière journée, parmi lesquelles on retrouve des postes d’observation, des structures militaires du Hamas et des bâtiments équipés d’explosifs.
La guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas du 7 octobre, a coûté la vie à plus de 38 600 personnes, selon le ministère de la Santé du territoire, dirigé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre combattants et civils dans son bilan.
La guerre a entraîné une crise humanitaire dans le territoire côtier palestinien, déplacé la plupart de ses 2,3 millions d’habitants et déclenché une famine généralisée.
Au cours de son attaque-surprise du 7 octobre, le Hamas a tué 1200 personnes, pour la plupart des civils, et capturé environ 250 otages. Environ 120 personnes sont toujours en captivité, et environ le tiers d’entre elles seraient mortes, selon les autorités israéliennes.
Le niveau de violence a également augmenté en Cisjordanie, où un Palestinien a poignardé un policier israélien, le blessant légèrement, avant qu’un autre agent n’ouvre le feu, tuant l’agresseur, identifié comme étant un homme de 19 ans originaire de Gaza.
