Des manifestants climatiques aspergent d’un liquide orange des pierres de Stonehenge

Brian Melley, The Associated Press
Des manifestants climatiques aspergent d’un liquide orange des pierres de Stonehenge

Deux manifestants pour le climat qui avaient jeté un liquide orange sur des monolithes du célèbre monument de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, ont été arrêtés mercredi après l’intervention de deux témoins.

Ce dernier coup d’éclat de l’organisation britannique «Just Stop Oil» a été rapidement condamné par le premier ministre Rishi Sunak, qui l’a qualifié d’«acte de vandalisme honteux».

Le leader travailliste Keir Starmer, son principal adversaire aux élections du mois prochain, a traité cette organisation de «pathétique» et a déclaré que les dommages étaient «scandaleux».

L’incident s’est produit la veille du grand rassemblement de milliers de personnes à ce «cercle de monolithes» vieux de 4500 ans pour célébrer jeudi le solstice d’été, le jour le plus long de l’année dans l’hémisphère nord.

L’organisme public «English Heritage», qui gère le site, a affirmé qu’il s’agissait d’un incident «extrêmement troublant» et que les responsables enquêtaient sur les dommages aux monolithes. «Just Stop Oil» a assuré que la peinture était composée de fécule de maïs et qu’elle disparaîtrait avec la pluie.

Dans une vidéo publiée par «Just Stop Oil», on voit un homme identifié comme Rajan Naidu, âgé de 73 ans, libérer sur l’une des stèles un brouillard orange à partir d’un pulvérisateur de peinture de type extincteur.

Alors que des voix crient «Stop», une personne portant une casquette et un imperméable court a saisi le bras de M. Naidu et tenté de l’éloigner du monument. Un homme en chemise bleue s’est joint à eux et a éloigné le pulvérisateur de peinture.

Une deuxième manifestante, identifiée comme étant Niamh Lynch, âgée de 21 ans, a réussi à asperger trois monolithes avant que l’homme à la casquette ne l’arrête.

La police du Wiltshire a indiqué que les deux manifestants avaient été arrêtés et qu’ils étaient soupçonnés d’avoir endommagé l’un des monuments préhistoriques les plus célèbres au monde, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Stonehenge a été construit par étapes, commençant il y a 5000 ans, sur un plateau de la plaine de Salisbury. Le cercle de monolithes unique a été érigé à la fin du néolithique, environ 2500 ans avant notre ère. On sait que certaines des pierres, les «pierres bleues», proviennent du sud-ouest du Pays de Galles, à près de 240 kilomètres de là, mais l’origine d’autres pierres demeure encore mystérieuse.

«Just Stop Oil» est l’une des nombreuses organisations européennes qui ont attiré l’attention — et essuyé de nombreuses critiques — pour avoir perturbé des événements sportifs, éclaboussé de peinture et de nourriture des œuvres d’art célèbres et paralysé la circulation, afin d’attirer l’attention du monde sur le réchauffement de la planète.

L’organisation a déclaré avoir agi à Stonehenge en réponse à la récente plateforme électorale des travaillistes. Le parti a promis que s’il remportait les élections du 4 juillet, il ne délivrerait plus de permis pour la prospection pétrolière et gazière. «Just Stop Oil» appuie cet éventuel moratoire, mais estime qu’il n’est pas suffisant.

Dans un communiqué, l’organisme explique que le Parti travailliste, qui est en tête dans les sondages, doit aller plus loin et signer un traité visant à éliminer progressivement les combustibles fossiles au Royaume-Uni d’ici 2030.

«Continuer à brûler du charbon, du pétrole et du gaz entraînera la mort de millions de personnes», prévient l’organisation dans leur communiqué.

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