Les forces de sécurité israéliennes «doivent immédiatement cesser de participer activement aux attaques des colons contre les Palestiniens et de les soutenir», a déclaré mardi le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Cette déclaration fait suite à une vague d’attaques de colons contre des villes et des villages palestiniens en Cisjordanie, déclenchée par le meurtre d’un jeune Israélien de 14 ans dans ce que les autorités considèrent comme une attaque militante.
Le ministère palestinien de la Santé indique que sept Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou par des colons depuis le début des attaques vendredi, et que 75 autres ont été blessés. Les autorités israéliennes ont exhorté la population à ne pas recourir à des actes d’autodéfense alors que les tensions montent en flèche. Mais les groupes de défense des droits de la personne accusent depuis longtemps les forces israéliennes d’ignorer régulièrement les attaques des colons, voire d’y participer.
Les tensions dans la région se sont accrues depuis le début de la dernière guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre.
Israël a répondu par une offensive à Gaza qui a causé une dévastation généralisée et tué plus de 33 800 personnes, selon les autorités sanitaires locales.
Les dirigeants mondiaux ont exhorté Israël à ne pas riposter après que l’Iran ait lancé des centaines de drones, de missiles balistiques et de missiles de croisière au cours du week-end, dans le cadre d’une opération de vengeance sans précédent qui a rapproché le Moyen-Orient d’une guerre à l’échelle régionale. L’attaque a eu lieu moins de deux semaines après qu’une frappe israélienne présumée en Syrie eut tué deux généraux iraniens dans un bâtiment consulaire iranien.
Le ministère de la Santé de Gaza indique que les corps de 46 personnes tuées par les frappes israéliennes ont été amenés dans les hôpitaux locaux au cours des dernières 24 heures. Cela porte à au moins 33 843 le nombre de Palestiniens tués dans la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré le ministère mardi.
Le ministère de la Santé ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils dans ses décomptes, mais il a déclaré que les femmes et les enfants constituaient la majorité des victimes.
Israël attribue les pertes civiles au Hamas parce que les militants se battent dans des quartiers urbains denses. L’armée affirme avoir tué plus de 13 000 militants, sans fournir de preuves.
Israël a retiré des forces supplémentaires de Gaza au début du mois après avoir terminé son offensive dans la ville de Khan Younis, dans le sud du pays. Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a promis d’envahir la ville de Rafah, située à l’extrême sud, où plus de la moitié de la population de Gaza s’est réfugiée pour échapper aux combats qui se déroulent ailleurs.
La guerre a éclaté lorsque le Hamas a lancé une vaste attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre. Ce jour-là, les militants palestiniens ont tué quelque 1200 personnes et en ont pris 250 en otage. L’offensive israélienne a chassé quelque 80 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza de leurs foyers et a poussé le territoire assiégé au bord de la famine.