Israël a secouru l’un des otages de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas

The Associated Press
Israël a secouru l’un des otages de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas

Israël a secouru un otage d’un tunnel souterrain dans la bande de Gaza, mardi, libérant ainsi l’une des dizaines de personnes enlevées par des militants du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre.

Ce sauvetage a apporté un rare moment de joie aux Israéliens au milieu de mois de guerre acharnée, mais aussi un autre rappel douloureux que des dizaines d’otages sont toujours en captivité, malgré les efforts de médiateurs internationaux pour négocier un accord de cessez-le-feu qui permettrait leur libération.

L’armée a déclaré que Qaid Farhan Al-Qadi avait été secouru «lors d’une opération complexe» dans le sud de la bande de Gaza. Elle n’a pas fourni plus de détails. On ignore pour l’instant si le sauvetage a eu lieu sous les tirs ou si quelqu’un a été tué ou blessé au cours de cette opération.

M. Al-Qadi était l’un des huit membres de la minorité arabe bédouine d’Israël enlevés le 7 octobre. Il travaillait comme gardien dans une usine d’emballage du kibboutz de Magen, l’une des nombreuses communautés agricoles qui ont été attaquées le 7 octobre. Il a deux femmes et est père de 11 enfants.

L’homme de 52 ans est l’un des huit otages à avoir été sauvés vivants, et il est le premier à avoir été sauvé des souterrains, a déclaré l’armée israélienne.

L’armée a diffusé des images montrant l’otage quelques instants après le sauvetage. Mal rasé et portant un débardeur blanc, on le voit assis et souriant avec des soldats avant de monter à bord d’un hélicoptère vers un hôpital pour y subir des examens médicaux. Il semblait émacié, mais les médecins ont décrit son état comme stable.

Sa grande famille et les habitants des environs de Rahat se sont rassemblés à l’hôpital de la ville de Beersheba, dans le sud d’Israël, pour l’accueillir.

Alors que sa famille attendait de le voir à l’hôpital, l’un de ses frères tenait dans ses bras le fils de M. Al-Qadi, né alors qu’il était en captivité, a déclaré le frère.

«Renseignements précis»

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que l’opération de sauvetage faisait partie des «activités audacieuses et courageuses menées par l’armée au plus profond de la bande de Gaza», ajoutant qu’Israël s’était «engagé à profiter de chaque opportunité pour récupérer les otages».

Le porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que M. Al-Qadi avait été «secouru d’un tunnel souterrain grâce à des renseignements précis». Il a été détenu dans plusieurs endroits, notamment dans des tunnels souterrains, au cours de ses 326 jours de captivité, a souligné M. Hagari.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est entretenu avec M. Al-Qadi au téléphone peu après son arrivée à l’hôpital. Il a déclaré qu’Israël compterait sur des opérations de sauvetage et des négociations pour ramener les otages restants chez eux.

«Ces deux moyens combinés nécessitent notre présence militaire sur le terrain et une pression militaire incessante sur le Hamas», a affirmé M. Nétanyahou.

Les militants dirigés par le Hamas ont enlevé quelque 250 personnes lors de l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle environ 1200 personnes, principalement des civils, ont été tuées.

L’offensive de représailles d’Israël a tué plus de 40 000 Palestiniens, selon les responsables locaux de la santé, qui ne précisent pas combien étaient des combattants. La guerre a déplacé 90 % des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza de leurs maisons et a causé de lourdes destructions dans le territoire assiégé.

Les frappes aériennes israéliennes se sont poursuivies mardi. Les autorités palestiniennes ont déclaré qu’au moins 18 personnes, dont huit enfants, avaient été tuées dans ces attaques.

Encore 108 otages

Israël estime qu’il reste 108 otages à Gaza et que plus de 40 d’entre eux sont morts. La plupart des autres ont été libérés lors d’un cessez-le-feu d’une semaine en novembre en échange de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

Deux opérations israéliennes précédentes visant à libérer des otages ont fait des dizaines de morts chez les Palestiniens. Le Hamas affirme que plusieurs otages ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes et de tentatives de sauvetage ratées. Les troupes israéliennes ont tué par erreur trois Israéliens qui s’étaient échappés en décembre.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont passé des mois à essayer de négocier un accord qui aurait permis la libération des otages restants, en échange d’un cessez-le-feu durable. Ces pourparlers se poursuivent en Égypte cette semaine, mais il n’y a aucun signe de percée jusqu’à maintenant.

Le premier ministre Nétanyahou fait face à d’intenses critiques de la part des familles des otages et d’une grande partie de l’opinion publique israélienne pour ne pas avoir encore conclu d’accord avec le Hamas afin de les libérer.

Le Hamas espère échanger les otages contre un cessez-le-feu durable, le retrait des troupes israéliennes de Gaza et la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.

La semaine dernière, après que l’armée israélienne a récupéré les corps de six otages dans le sud de la bande de Gaza, le contre-amiral Hagari a déclaré que l’armée travaillait à colliger davantage de renseignements pour les opérations de sauvetage. Mais il a ajouté que «nous ne pouvons pas ramener tout le monde par le biais d’opérations de sauvetage uniquement».

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