Israël affirme que ses forces sont entrées dans l’hôpital Al-Shifa de Gaza, le lieu d’une longue impasse.
L’armée israélienne avait encerclé l’établissement dans le cadre de son offensive terrestre contre le Hamas, affirmant que le groupe militant dissimulait des opérations militaires dans le complexe hospitalier.
Toutefois, avec des centaines de patients et de membres du personnel médical se trouvant à l’intérieur, l’armée s’était abstenue d’entrer. Israël a déclaré mercredi que ses forces menaient une opération «précise» contre le Hamas dans une zone spécifique de l’établissement, tout en prenant des mesures pour éviter de nuire aux civils.
Israël accuse le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme bouclier pour ses combattants, alléguant que le Hamas a installé son principal centre de commandement dans et sous l’hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire assiégé. Le Hamas et le personnel de l’hôpital Al-Shifa nient les allégations israéliennes.
Les responsables de la défense israélienne ont également déclaré qu’ils autoriseraient la livraison de carburant vers la bande de Gaza pour les opérations humanitaires. Cette annonce est survenue quelques heures après que l’agence d’aide des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a déclaré, mardi, que ses réserves de carburant à Gaza étaient épuisées.
Israël avait refusé d’autoriser les livraisons de carburant vers Gaza après l’incursion meurtrière du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre, affirmant que le groupe militant détournerait le carburant pour son propre usage.
Les combats entre les troupes israéliennes et les militants palestiniens dans le nord de Gaza ont poussé 200 000 personnes à fuir vers le sud du territoire au cours des dix derniers jours, a indiqué mardi l’agence humanitaire des Nations unies. Plus des deux tiers des 2,3 millions habitants de Gaza ont fui leur foyer depuis le début de la guerre.
Plus de 11 000 Palestiniens, dont deux tiers de femmes et de mineurs, ont été tués depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de différence entre les morts civiles et celles des militants. Environ 2700 personnes sont portées disparues.
Plus de 1200 personnes sont mortes en Israël, la plupart lors de la première l’attaque du Hamas, et environ 240 otages ont été emmenés d’Israël à Gaza par des militants palestiniens.