Kamala Harris a assez de soutien pour devenir candidate, affirme l’AP

Zeke Miller et Seung Min Kim, The Associated Press
Kamala Harris a assez de soutien pour devenir candidate, affirme l’AP

La vice-présidente Kamala Harris a obtenu le soutien d’un nombre suffisant de délégués démocrates pour devenir la candidate de son parti contre le républicain Donald Trump, selon une enquête d’Associated Press, alors que les principaux démocrates se sont ralliés à elle à la suite de la décision du président Joe Biden d’abandonner sa candidature à la réélection.

Le ralliement rapide derrière Mme Harris a marqué une tentative du parti de laisser derrière eux des semaines de drames internes sur l’avenir politique de Joe Biden et de s’unir derrière la tâche de vaincre Donald Trump à un peu plus de 100 jours du vote.

D’éminents élus démocrates, chefs de parti et organisations politiques se sont rapidement rangés derrière Kamala Harris au lendemain de la sortie de Biden de la course et sa campagne a établi lundi un nouveau record pour le plus de dons présidentiels récoltés en 24 heures.

Plusieurs délégations d’États se sont réunies lundi soir pour confirmer leur soutien à la vice-présidente actuelle, notamment le Texas et son État d’origine, la Californie. Lundi soir, Mme Harris bénéficiait du soutien de bien plus que les 1976 délégués dont elle aurait besoin pour remporter l’investiture, selon le décompte de l’AP.

Le président démocrate de l’État de Californie, Rusty Hicks, a déclaré que 75 à 80 % de la délégation de l’État était en contact mardi et que ces délégués soutenaient à l’unanimité Mme Harris.

«Je n’ai entendu personne mentionner ou appeler à un autre candidat, a-t-il soutenu. Le vote de ce soir a été décisif. »

Gagner l’investiture n’est que le premier élément d’une liste de gestes politiques que Mme Harris doit poser à la suite du retrait de M. Biden, qu’elle a appris dimanche matin lors d’un appel téléphonique avec le président. Si elle parvient à s’assurer l’investiture, elle devra également choisir une personne colistière et lancer une vaste campagne pour renforcer sa candidature à la place de celle de M. Biden – à un peu plus de 100 jours de la présidentielle du 5 novembre.

S’adressant au personnel de campagne à Wilmington, Delaware, Mme Harris a reconnu les «montagnes russes» des dernières semaines, mais a exprimé sa confiance dans sa nouvelle équipe de campagne.

«J’ai l’intention de remporter cette nomination et de gagner», a-t-elle promis, formulant l’engagement d’unir le parti démocrate, d’unir la nation et de remporter cette élection.

La candidate s’est rapidement penchée sur les thèmes qui seront au centre de sa campagne contre M. Trump au cours des 100 prochains jours, opposant son mandat de procureur aux condamnations de son adversaire. «Je connais le type de Donald Trump», a-t-elle lancé, se présentant comme une promotrice des occasions économiques et de l’accès à l’avortement.

«Notre combat pour l’avenir est aussi un combat pour les libertés, a-t-elle plaidé. Le témoin est entre nos mains.»

Des appuis de toutes parts

Le décompte de l’AP est basé sur des entretiens avec des délégués individuels, des déclarations publiques des États partis, dont beaucoup ont annoncé que leurs délégations soutenaient massivement Kamala Harris, et des déclarations publiques et des soutiens de délégués individuels.

Dimanche après-midi, l’équipe de campagne de M. Biden a officiellement changé son nom pour devenir «Harris à la présidence», ce qui veut dire qu’elle hérite de son opération politique de plus d’un millier de collaborateurs et d’un trésor de guerre qui s’élevait à près de 96 millions $ US fin juin (132 millions $ CAN). Elle a ajouté 81 millions de dollars à ce total dans les 24 heures qui ont suivi le retrait de Joe Biden, a indiqué sa campagne – un record de collecte de fonds présidentielle – avec les contributions de plus de 888 000 donateurs.

La campagne a également connu un regain d’intérêt après l’arrivée de Mme Harris, avec plus de 28 000 nouveaux bénévoles inscrits depuis l’annonce, soulignant l’enthousiasme envers cette dernière.

Des soutiens supplémentaires, lundi, sont notamment venus des gouverneurs Wes Moore, du Maryland, Gretchen Whitmer, du Michigan, J.B. Pritzker, de l’Illinois, et Andy Beshear, du Kentucky. Ce qui laisse moins d’appuis potentiels pour d’éventuels rivaux à Mme Harris.

La présidente émérite de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, qui avait été l’une des réfractaires notables à Mme Harris, encourageant initialement une primaire pour renforcer le candidat éventuel à la vice-présidence, lui a apporté son «soutien enthousiaste» lundi.

Si elle était élue, Mme Harris deviendrait la première femme et la première personne d’origine sud-asiatique à être présidente des États-Unis.

La Convention nationale démocrate doit se tenir du 19 au 22 août à Chicago, mais le parti avait annoncé qu’il organiserait un appel virtuel pour nommer officiellement M. Biden avant le début des procédures en personne. Le comité des règles de la convention doit se réunir cette semaine pour finaliser son processus de nomination avec un vote virtuel dès le 1er août, a annoncé le parti lundi, le processus étant achevé le 7 août.

«Nous pouvons et serons à la fois rapides et justes dans l’exécution de cette nomination», a assuré Jaime Harrison, président du Comité national démocrate, lors d’une conférence téléphonique avec les journalistes.

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