La vice-présidente Kamala Harris se rendra mardi pour la première fois dans un État clé, après avoir obtenu suffisamment de soutien de la part des délégués démocrates pour remporter l’investiture de son parti afin d’affronter l’ancien président républicain Donald Trump, deux jours après que le président Joe Biden ait renoncé à sa candidature à la réélection.
Alors que le parti démocrate continue de se coaliser autour d’elle, Mme Harris se rend à Milwaukee, où elle tiendra son premier meeting de campagne depuis qu’elle a lancé sa campagne dimanche avec le soutien de M. Biden. Mme Harris a recueilli plus de 100 millions de dollars depuis dimanche après-midi et a obtenu le soutien de responsables démocrates et de groupes politiques.
La visite de mardi était prévue avant que M. Biden ne mette fin à sa campagne, mais elle a pris une nouvelle résonance alors que Mme Harris se prépare à prendre la tête de son parti contre M. Trump et cherche à projeter calme et confiance après des semaines de confusion au sein du parti démocrate quant à l’avenir politique de M. Biden.
Cette visite intervient une semaine après la clôture de la Convention nationale républicaine dans la ville et alors que Mme Harris s’efforce d’affiner son message contre le candidat du GOP, à un peu plus de 100 jours de l’élection. Le Wisconsin fait partie du «mur bleu» des démocrates, composé du Michigan, du Wisconsin et de la Pennsylvanie, qui est essentiel à leurs projets pour 2024.
La vice-présidente a donné un aperçu des thèmes qui seront au cœur de sa campagne contre M. Trump lundi, lors d’un arrêt au siège de sa campagne à Wilmington, dans le Delaware, en opposant son expérience de procureur aux condamnations pour crime de M. Trump – «Je connais le type de Donald Trump», a-t-elle déclaré – et en se présentant comme une défenseuse des opportunités économiques et de l’accès à l’avortement.
«Cette élection présentera un choix clair entre deux visions différentes. Donald Trump veut ramener notre pays à une époque où beaucoup d’entre nous n’avaient pas encore toutes les libertés et l’égalité des droits, a-t-elle déclaré dans un communiqué en réponse au décompte des délégués publié par l’AP. Je crois en un avenir qui renforce notre démocratie, protège la liberté de reproduction et garantit à chaque personne la possibilité non seulement de s’en sortir, mais aussi d’aller de l’avant.»
«Je suis reconnaissante au président Biden et à tous les membres du parti démocrate qui m’ont déjà fait confiance, et j’ai hâte de présenter notre cause directement au peuple américain», a-t-elle ajouté.
Lundi soir, Mme Harris, qui s’était également portée candidate à la présidence en 2020, avait le soutien de bien plus que les 1976 délégués dont elle aura besoin pour l’emporter au premier tour, selon le décompte des délégués établi par l’AP. Aucun autre candidat n’a été nommé par un délégué contacté par l’AP.
Toutefois, l’AP ne désigne pas Mme Harris comme la nouvelle candidate présomptive. En effet, les délégués à la convention sont toujours libres de voter pour le candidat de leur choix lors de la convention du mois d’août ou si les démocrates procèdent à un appel nominal virtuel avant ce rassemblement à Chicago.
Le décompte de l’AP est basé sur des entretiens avec des délégués, des déclarations publiques de partis d’État, dont plusieurs ont annoncé que leurs délégations soutenaient massivement Mme Harris, ainsi que des déclarations publiques et des soutiens de délégués individuels.
Mme Harris devait être rejointe par les principaux élus du Wisconsin, dont le gouverneur Tony Evers, la sénatrice Tammy Baldwin, la vice-gouverneure Sara Rodriguez, le procureur général Josh Kaul, la secrétaire d’État Sarah Godlewski et le président du parti démocrate du Wisconsin Ben Wikler, ainsi que par les dirigeants syndicaux de l’État.
