Le premier ministre britannique va à la rencontre des gouvernements du R.-U.

Brian Melley, The Associated Press
Le premier ministre britannique va à la rencontre des gouvernements du R.-U.

Le premier ministre britannique Keir Starmer a entamé dimanche une tournée aux quatre coins du Royaume-Uni dans le cadre d’une «réinitialisation immédiate» de l’approche avec les gouvernements de l’Écosse, de l’Irlande du Nord et du Pays de Galles.

M. Starmer, qui a dit avoir un «mandat pour faire de la politique différemment» après la victoire écrasante de son parti, a fait sa première escale à Édimbourg pour rencontrer le premier ministre écossais John Swinney, dans le but de «transformer le désaccord en coopération».

«Nous servirons chaque personne en Écosse», a déclaré M. Starmer à un groupe de partisans enthousiastes. «Performance, intérêt personnel : c’est la politique du passé. La politique de ce gouvernement travailliste de 2024 concerne le service public, le rétablissement de normes garantissant que nous ayons toujours, toujours à l’esprit les personnes qui nous ont élus au gouvernement.»

Si chacune des nations décentralisées du Royaume-Uni élit des membres à la Chambre des communes à Londres, elles disposent également de leurs propres parlements régionaux.

Le Parti travailliste de M. Starmer a battu le Parti national écossais (SNP) de M. Swinney pour les sièges au Parlement. Toutefois, le SNP, qui a milité pour l’indépendance de l’Écosse, détient toujours la majorité à Holyrood, le parlement écossais.

Le voyage visant à établir de meilleures relations de travail à travers le Royaume-Uni fait partie de la mission plus large de M. Starmer consistant à servir les citoyens tout en s’attaquant à une montagne de problèmes.

Le gouvernement travailliste a hérité d’une économie chancelante qui a laissé les Britanniques en difficulté pour payer leurs factures après les problèmes économiques mondiaux et les faux pas budgétaires. Il fait également face à un public désenchanté après 14 années de règne conservateur chaotique et d’austérité budgétaire qui ont vidé les services publics, y compris le vénéré National Health Service, que M. Starmer a déclaré brisé.

M. Starmer a affirmé qu’il souhaitait transférer le pouvoir des couloirs bureaucratiques du gouvernement de Londres aux dirigeants qui savent ce qui est le mieux pour leurs communautés.

Après sa brève tournée, il retournera en Angleterre, où il prévoit rencontrer les maires régionaux, affirmant lors de sa première conférence de presse samedi qu’il dialoguerait avec les politiciens, quel que soit leur parti.

«Il n’y a pas de monopole sur les bonnes idées, a-t-il soutenu. Je ne suis pas un politicien tribal.»

Discussions avec les dirigeants à l’international

M. Starmer a continué à s’entretenir avec d’autres dirigeants mondiaux, ayant des appels séparés avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.

Il a parlé avec les deux hommes de ses priorités concernant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le retour des otages en Israël et une augmentation de l’aide humanitaire, a indiqué un porte-parole.

Il a déclaré à M. Abbas que la reconnaissance d’un État palestinien dans le cadre d’un processus de paix était le «droit indéniable des Palestiniens» et a déclaré à M. Nétanyahou qu’il était important de garantir les conditions à long terme d’une solution à deux États, notamment en garantissant les moyens financiers nécessaires au bon fonctionnement de l’Autorité palestinienne de M. Abbas.

Mardi, M. Starmer s’envolera pour Washington pour une réunion de l’OTAN.

Pendant ce temps, son plus haut diplomate, le ministre des Affaires étrangères David Lammy, était attendu dimanche en Pologne et en Suède après s’être rendu en Allemagne samedi pour son premier voyage à l’étranger visant à renforcer les liens avec les partenaires européens.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a écrit sur le réseau social X que le Royaume-Uni était une partie indispensable de l’Europe et qu’elle travaillait avec le gouvernement britannique pour voir comment il pourrait se rapprocher de l’Union européenne (UE).

M. Lammy a réitéré l’engagement de M. Starmer de ne pas rejoindre le marché unique de l’UE après que les électeurs britanniques ont voté en 2016 en faveur de la rupture de l’union politique et économique.

«Laissons les années du Brexit derrière nous, a dit M. Lammy à The Observer. Nous n’allons pas réintégrer le marché unique et l’union douanière, mais nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble.»

Le secrétaire d’État aux Affaires, Jonathan Reynolds, a déclaré dimanche sur Sky News que le Royaume-Uni devrait chercher des moyens d’améliorer ses échanges commerciaux avec l’UE et qu’il était judicieux de supprimer certaines barrières commerciales. Toutefois, il a déclaré que le gouvernement travailliste n’était pas ouvert à la libre circulation des personnes requise en tant que membre de l’Union.

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