Le département du Trésor américain a annoncé mardi qu’il imposait des sanctions économiques à 50 personnes et entreprises opérant à Hong Kong, aux Émirats arabes unis et aux Îles Marshall. Ceux-ci agissent comme un «réseau bancaire parallèle tentaculaire» pour l’armée iranienne, soutient Washington.
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor a déclaré que ces entités et individus sont impliqués dans la vente de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens, ce qui a aidé le gouvernement iranien et son armée à accéder illégalement au système financier international.
Les revenus issus de ces transactions servent à acheter des armes et à financer des groupes mandataires, dont les Houthis du Yémen, ainsi que des transferts de drones vers la Russie, a indiqué le Trésor.
L’Iran est accusé de fournir à la Russie des drones qui sont utilisés pour bombarder des civils ukrainiens alors que le Kremlin poursuit son invasion de l’Ukraine.
Les sanctions visent notamment Seyyed Mohammad Mosanna’i Najibi, un changeur d’argent irano-turc, mais aussi 27 sociétés-écran qu’il contrôle et qui sont basées à Hong Kong, aux Émirats arabes unis et aux Îles Marshall. Une entreprise d’échange de devises de Téhéran est aussi ciblée.
Ces sanctions privent entre autres les personnes et les entreprises qui en font l’objet de l’accès à tout bien ou actif financier détenu aux États-Unis et empêchent les entreprises et les citoyens américains de faire affaire avec elles.
Une demande de commentaires menée via la branche iranienne de la société de M. Najibi, connue sous le nom de Sadaf Exchange, n’a pas reçu de réponse immédiate.
Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a déclaré que les États-Unis «continueront de poursuivre ceux qui cherchent à financer les activités terroristes déstabilisatrices de l’Iran. Nous continuons de travailler avec nos alliés et partenaires, ainsi qu’avec le secteur financier mondial, pour accroître la vigilance contre les mouvements de fonds soutenant le terrorisme.»
Les États-Unis ont déjà sanctionné les activités bancaires parallèles iraniennes. En mars 2023, les Américains ont imposé des sanctions économiques à 39 entreprises liées à un système bancaire parallèle ayant contribué à dissimuler les activités financières entre les entreprises iraniennes sanctionnées et leurs acheteurs étrangers, notamment pour les produits pétrochimiques produits en Iran.