Les policiers de Paris font feu sur une femme qui menaçait de se faire exploser

John Leicester, The Associated Press
Les policiers de Paris font feu sur une femme qui menaçait de se faire exploser

PARIS — La police parisienne a ouvert le feu mardi sur une femme qui aurait menacé de se faire exploser après avoir proféré des menaces de mort et parlé de terrorisme dans un train à destination de la capitale française.

Deux policiers ont tiré ensemble huit coups de feu, blessant grièvement la femme, a indiqué le parquet de Paris. La police a indiqué que la femme avait été hospitalisée pour des soins d’urgence.

Une enquête policière a été ouverte sur la nature exacte des menaces que la femme aurait proférées alors qu’elle prenait le RER C à destination de Paris et des témoignages seront recueillis, a indiqué le parquet.

La femme pourrait faire face à des accusations de menaces de mort, d’apologie du terrorisme et de comportement d’intimidation à l’encontre de la police.

La femme était vêtue d’une longue robe, connue sous le nom d’abaya, a indiqué le bureau du procureur. Les abayas sont principalement portées par les musulmanes.

Une autre enquête de police a été ouverte sur la fusillade, procédure régulière lorsque des policiers utilisent leurs armes à feu.

La police parisienne a déclaré que les agents avaient réagi après que des passagers du train eurent signalé qu’une femme proférait des menaces. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré que la femme «avait tenu des propos à caractère plutôt islamiste» qui inquiétaient les autres passagers.

Les phrases qu’elle aurait utilisées incluaient «Vous allez tous y passer»,  «Allah akbar» et «Boom», a déclaré le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

«Allah akbar» signifie «Dieu est grand» en arabe.

Les policiers ont arrêté la femme dans une station de métro et de train de banlieue de l’est de Paris qui dessert la Bibliothèque nationale François-Mitterrand.

La gare a été évacuée. Une fouille de la femme a révélé qu’elle ne transportait pas d’explosifs, a indiqué le chef de la police.

La police vérifiait l’identité de la femme, qui, à juste titre également, n’avait pas de papiers d’identité, mais elle aurait déjà été arrêtée pour comportement menaçant en 2021, puis hospitalisée pour des problèmes apparents de santé mentale, a-t-il déclaré.

La France a renforcé sa sécurité depuis l’attaque d’une école du 13 octobre à Arras, dans le nord du pays. L’enseignant de français Dominique Bernard a été poignardé à mort et trois autres personnes ont été blessées.

L’agresseur présumé dans cette affaire était sous surveillance policière car soupçonné de radicalisation islamique. Les enquêteurs antiterroristes français ont déclaré que le suspect avait déclaré allégeance au groupe État islamique avant l’agression.

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