L’Ukraine est sur une voie «irréversible» vers l’adhésion à l’OTAN, estiment des responsables américains et européens, avançant l’assurance de leurs alliés qu’elle serait autorisée à rejoindre la coalition militaire occidentale après la fin de sa guerre avec la Russie.
Autre coup de pouce pour l’Ukraine: les États-Unis, les Pays-Bas et le Danemark ont annoncé mercredi que les premiers F-16 fournis par l’OTAN étaient en route vers le pays en guerre et qu’ils voleraient cet été, après des mois de préparation.
Sur le réseau social X, le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a fait part de son appréciation pour les efforts visant à renforcer son armée de l’air, peu après que l’Ukraine ait connu l’une des frappes les plus meurtrières de la guerre.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le président tchèque Petr Pavel, le président finlandais Alexander Stubb et le premier ministre belge Alexander De Croo ont tous utilisé le mot «irréversible» pour décrire la trajectoire pour l’Ukraine pour rejoindre l’OTAN.
M. Stubb et le président letton Edgars Rinkēvičs ont tous deux affirmé que ce terme était attendu dans la déclaration finale du sommet de la part des 32 alliés de l’OTAN.
«Je pense qu’il est très important de transmettre un message au Kremlin à partir d’ici: que le cheminement de l’Ukraine vers l’adhésion à l’OTAN est désormais irréversible», a déclaré M. Stubb aux journalistes.
À la fin de la guerre
Les États-Unis et certains autres pays se sont opposés à l’adhésion de l’Ukraine pendant le conflit avec la Russie, afin d’éviter une escalade des tensions qui pourrait conduire à une guerre plus vaste. Ils ont également souligné que l’Ukraine devait prendre des mesures importantes pour lutter contre la corruption ainsi que d’autres réformes systémiques.
Le président russe Vladimir Poutine s’est depuis longtemps farouchement opposé à la lutte de l’Ukraine voisine pour rejoindre l’alliance occidentale, la déclarant comme une atteinte à la sécurité et aux intérêts de la Russie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné que l’Ukraine ne rejoindrait pas immédiatement les rangs de l’alliance. Mais il a insisté sur le fait que cela devrait se produire après la fin de la guerre pour garantir que la Russie n’attaque plus jamais l’Ukraine.
«Je crois fermement que lorsque les combats cesseront, nous devrons garantir que l’Ukraine ait les capacités nécessaires pour dissuader une future agression de la Russie, et qu’elle a besoin de garanties de sécurité», a déclaré M. Stoltenberg.
Le président Joe Biden, qui est ensuite apparu sur scène aux côtés de M. Stoltenberg, a réaffirmé le soutien des États-Unis à l’Ukraine, mais aussi, plus largement, l’importance de l’OTAN. Il a réitéré que depuis son entrée en fonction, le nombre d’alliés consacrant au moins 2 % de leur produit intérieur brut à la défense est passé de neuf à 23 et que le nombre de groupements tactiques a doublé sur le flanc oriental de l’OTAN.
Plus d’aide en défense, demande Zelenskyy
M. Zelenskyy, quant à lui, a rencontré les sénateurs à huis clos pendant près d’une heure mercredi et a demandé davantage d’aide en matière de défense, a rapporté le sénateur Chris Coons, démocrate du Delaware.
Le sénateur Dan Sullivan, républicain de l’Alaska, a relaté avoir rencontré il y a deux ans des pilotes ukrainiens qui avaient demandé des F-16, dont un qui a depuis été tué. M. Zelenskyy a dit qu’aucun F-16 n’était encore arrivé en Ukraine, a-t-il rapporté.
Mercredi, les États-Unis et l’Allemagne ont annoncé qu’ils commenceraient des «déploiements épisodiques» de missiles à longue portée vers l’Allemagne en 2026, notamment des Tomahawk, des SM-6 et des missiles hypersoniques.
Les alliés européens et américains ont annoncé cette semaine d’autres nouvelles livraisons d’armes, telles que des dizaines de systèmes de défense aérienne, dont des Patriots.