LONDRES — On ne blague pas avec les hot-dogs dans le métro de Londres.
L’humoriste Ed Gamble a reçu l’ordre de modifier la campagne d’affichage de son nouveau spectacle de stand-up dans les stations de métro, car l’image d’un hot-dog enfreignait l’interdiction de la publicité pour la malbouffe imposée par le réseau de transport en commun.
L’affiche du spectacle «Hot Diggity Dog» montrait un Gamble barbouillé de moutarde et de ketchup à côté d’un hot-dog à moitié mangé dans une assiette.
Le comédien déconcerté a remplacé la saucisse par un concombre, et l’affiche a été approuvée.
M. Gamble, qui est diabétique et co-anime le balado «Off Menu», a déclaré qu’il comprenait l’intérêt des règles en matière de publicité, qui visent à lutter contre l’obésité chez les enfants.
«Mais les nouvelles affiches promeuvent quelque chose de bien plus nocif : l’idée que les concombres se marient bien avec le ketchup et la moutarde», a-t-il ironisé.
M. Gamble ne se plaint pas de la publicité supplémentaire que l’affaire a générée.
«Les affiches rapportent bien plus que leur valeur aujourd’hui», a-t-il déclaré à la BBC jeudi.
Depuis 2019, Transport for London (TFL) a interdit les publicités pour les aliments riches en graisses, en sucre et en sel dans les trains et les stations de métro, les bus et les abribus de la ville. L’agence interdit également les publicités qui promeuvent des formes corporelles malsaines ou irréalistes.
«À la suite d’un examen de la publicité, nous avons indiqué que des éléments devaient être supprimés ou masqués pour assurer sa conformité avec notre politique, a expliqué l’opérateur de transport en commun. Une publicité révisée est maintenant diffusée sur le réseau et nous sommes toujours heureux de travailler avec les gens pour s’assurer que les publicités respectent notre politique.»
L’année dernière, une affiche pour la pièce de théâtre «Tony n’ Tina’s Wedding» représentant un gros gâteau de mariage n’a pas respecté les règles. TFL a ordonné que le gâteau soit retiré de la publicité.
Cette politique publicitaire a suscité l’ire de la presse tabloïd britannique, The Sun dénonçant les «patrons rabat-joie de TFL».