PÉKIN, Chine — Le premier ministre australien Anthony Albanese a adopté un ton optimiste avant sa rencontre avec le dirigeant chinois Xi Jinping lundi, appelant à la coopération tout en soulignant que les deux pays continueront d’avoir des divergences.
M. Albanese est le premier premier ministre australien à se rendre en Chine depuis sept ans, alors que les deux pays ont récemment commencé à réparer une relation qui s’était brisée en raison de divergences commerciales et sécuritaires.
«Ce que j’ai dit, c’est que nous devons coopérer avec la Chine là où nous le pouvons, être en désaccord là où nous le devons et nous engager dans notre intérêt national», a déclaré M. Albanese à Pékin.
«Je pense qu’il y a des signes prometteurs que nous avons déjà vus, un certain nombre d’obstacles au commerce entre nos deux nations ont été supprimés et une augmentation déjà substantielle du commerce entre nos deux nations.»
Sa visite est largement symbolique et intervient à l’approche du 50e anniversaire du premier voyage d’un premier ministre australien en République populaire de Chine. Il devrait rencontrer M. Xi plus tard lundi.
Les relations entre la Chine et l’Australie se sont effondrées ces dernières années à mesure que les soupçons d’ingérence chinoise dans la politique australienne se sont accrus. La Chine, à son tour, a été irritée par l’appel de l’Australie à une enquête sur les origines du virus COVID-19.
La Chine a imposé des droits de douane officiels et des barrières commerciales non officielles qui auraient coûté aux exportateurs australiens jusqu’à 20 milliards de dollars australiens (13 milliards de dollars américains) par an pour des produits tels que le charbon, le vin, le bœuf, l’orge et les homards.
Au cours des derniers mois, la Chine et l’Australie ont publiquement signalé que des solutions aux problèmes commerciaux étaient en vue. Par ailleurs, le journaliste australien Cheng Lei a été libéré en octobre après trois ans de détention pour espionnage, une affaire qui est devenue un point central des tensions.
Même si M. Albanese s’est montré globalement optimiste lors de sa visite, l’Australie poursuit activement un partenariat de sécurité avec le Royaume-Uni et les États-Unis, considéré comme un moyen de contrecarrer l’influence de la Chine dans la région.