Le premier ministre britannique Rishi Sunak s’est excusé vendredi d’avoir quitté prématurément les commémorations du jour J en France pour reprendre la campagne électorale – une décision qualifiée de honteuse par ses rivaux politiques.
M. Sunak, qui lutte pour conserver son poste en vue des élections britanniques du 4 juillet, a déclaré qu’«après réflexion», cette décision était une erreur.
Le premier ministre Sunak n’était pas aux côtés de dirigeants ― dont le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky ― pour le grand événement commémoratif à Omaha Beach en Normandie, jeudi. L’ancien premier ministre David Cameron, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, représentait le Royaume-Uni.
Le chef du Parti travailliste Keir Starmer, l’actuel favori pour remporter les élections, était présent et a été photographié en train de rencontrer M. Zelensky et d’autres dirigeants.
Plus tôt dans la journée, M. Sunak avait assisté à une cérémonie au mémorial britannique en Normandie aux côtés du roi Charles III et d’anciens combattants survivants de la Deuxième Guerre mondiale. Il a également assisté la veille à une commémoration à Portsmouth, en Angleterre.
M. Sunak a écrit sur la plateforme X que le 80e anniversaire de l’invasion alliée qui a contribué à libérer l’Europe des nazis «devrait être consacré à ceux qui ont fait le sacrifice ultime pour notre pays.»
«La dernière chose que je souhaite, c’est que les commémorations soient éclipsées par la politique, a-t-il affirmé. Après réflexion, ce fut une erreur de ne pas rester plus longtemps en France – et je m’en excuse.»
M. Starmer a déclaré que «Rishi Sunak devrait répondre de son choix» de reprendre la campagne.
«Pour moi, il n’y avait qu’un seul choix. (…) Je n’allais aller nulle part ailleurs», a déclaré M. Starmer aux chaînes de télévision.
Le dirigeant libéral-démocrate Ed Davey a affirmé qu’il s’agissait d’un «manquement total à son devoir».
Les 650 sièges de la Chambre des communes sont en élection le 4 juillet. Le dirigeant du parti qui pourra obtenir une majorité – seul ou avec une coalition – deviendra premier ministre.
